L’enseignante accusée d’avoir frappé une élève de 3 ans prend la parole : « Des jours de calvaire »
Soulagée d’être enfin interrogée, l’enseignante accusée d’avoir frappé une élève de 3 ans a livré sa version des faits.
Une enseignante prise la main dans le sac
La vidéo a été largement relayée par la presse et sur les réseaux sociaux. Un court enregistrement sur lequel on voit une enseignante visiblement irritée s’en prendre à une élève. Cette dernière, en pleine de crise de larmes, aura droit à une fessée avant d’être aspergée d’eau. Des gestes impatients et violents que les parents de la fillette ne s’expliquent pas. Comme l’opinion publique, qui n’hésite pas à la condamner depuis.
Désormais, il est temps pour l’enseignante de livrer sa version des faits en enquêteurs. Un exercice auquel elle s’est prêtée volontiers.
« Après des jours de calvaire, je me sens soulagée d’avoir pu enfin livrer ma version des faits aux enquêteurs », confie-t-elle à France 2, soulignant par la même occasion qu’elle avait « immédiatement regretté ce geste malheureux et fautif ».
Décès, maladie, classe surchargée…
Cette récente affaire a été l’occasion pour certains de farfouiller dans le passé de l’institutrice. Et quelle ne fut pas leur surprise quand ils ont mis la main sur une plainte déposée pour une gifle assénée à un élève en 2012. Et alors que les plus impliqués se révoltent et condamnent davantage l’enseignante, celle-ci apporte quelques précisions.
« Concernant les accusations de récidive, on ressort une affaire de 2012 qui n’avait pas donné lieu à une plainte, mais à un signalement, et on oublie de dire qu’il y avait eu une enquête interne au cours de laquelle l’élève en question a reconnu avoir menti. Il est donc faux à mon sens de dire qu’à l’époque, la directrice avait étouffé l’affaire », assure-t-elle.
Son avocat est formel, il ne s’est rien passé de condamnable avant cette rentrée 2024. « Vous avez la vidéo, et il n’y a rien d’autre. Si demain, on m’apporte la preuve, alors on en discutera. Mais aujourd’hui, on discute sur des allégations », lâche Me Laurent Hazan.
La veille de l’incident, la maîtresse aurait appris un décès. De plus, elle aurait été malade et découvert par la même occasion qu’elle serait amenée à gérer une classe surchargée. Autant d’éléments qui, selon l’avocat, expliquent — sans justifier – son geste. Pour l’heure, la fillette n’a toujours pas repris l’école. Un psychiatre lui a prescrit deux mois d’arrêt.