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Lelandais : la famille de la petite Maëlys témoigne de la nuit du drame

Publié par Mélaine le 30 Oct 2018 à 5:33
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Alors que Nordahl Lelandais se mure dans le silence depuis ses aveux du 14 février dernier, la famille de la petite Maëlys, elle, s’est confiée sur cette nuit où tout a basculé. Un témoignage choc et emprunt d’émotion qui nous permet de mieux comprendre l’affaire et la personnalité du tueur.

 

Lelandais n’était pas invité au mariage

La cérémonie avait été magnifique. Tous étaient particulièrement heureux d’être réunis. Séverine, la tante de la petite Maëlys se souvient de la réunion « d’une famille heureuse, simple. » Une famille sans précédent.

 

Vers 2h45, les grands parents de la petite fille lui proposent de passer la nuit chez eux. L’enfant, elle, préférait rester là, à jouer, et à profiter de ce moment d’insouciance.

 

Un moment de fête. Nordahl Lelandais guettait déjà. Sur l’une des photos, on le voit apparaître en short. Comme un touriste qui se serait perdu sur le chemin de la plage. Il détonne dans le décor.

 

Un de ses amis dira de lui qu’il « est un peu lourd, plutôt belliqueux mais pas bien méchant ». Il « consomme beaucoup de cocaïne ». Cette fête, Lelandais la consomme. Il déclarera aux policiers avoir un peu bu. Une quinzaine de verres de vin, de bière et de punch. Rapidement, il commence à chercher les invités, les soutenant du regard, prêt à se bagarrer.

 

Maëlys et les chiens de Lelandais

Comme nous le savons, Lelandais aurait montré à la petite fille des photos de ses chiens. Séverine se souvient « elle est venue voir sa mère à notre table et lui a demandé si elle pouvait « aller voir les chiens de [son] copain » qu’elle ne connait que depuis quelques heures ». C’est là qu’elle montrera à sa mère Nordahl Lelandais, assis à une autre table.

 

Arrive ensuite l’horreur. Le moment de la disparition et de la recherche de la petite fille. Il est 2h47 quand la voiture de Lelandais est filmée par les caméras de surveillance. Et la famille cherche déjà la petite Maëlys.

 

David, son cousin, se souvient « on a fouillé partout : dans la salle des enfants, sous les tables, dehors sur le parking. A l’intérieur des camions frigorifiques, dans les conteneurs des poubelles, les buissons, au beau milieu des gravats […] Je me revois en costard en train d’hurler le nom de Maëlys au bord de la rivière. Mais rien. Face à nous, une nuit très noire, et ce silence. Affreux »

 

Lelandais revient peu après 3h24. Séverine le voit. Il est tranquille en train de fumer une cigarette au beau milieu de l’agitation. Quand Jennifer, la maman de Maëlys lui demandera s’il l’a vu, il lui répondra, sèchement « non, je n’ai pas vu ta fille ! ».

 

Un détail choquera Séverine : son regard froid. « Il n’en avait rien à faire, il était serein, tranquille ». Il attirera l’attention en prétendant être patraque et se fera accompagner par un convive aux toilettes, prétextant avoir envie de vomir. A 3h50, il part. Avant l’arrivée des gendarmes.

 

La famille savait que c’était Lelandais

On imagine le mélange d’angoisse et de colère que ressent la famille à l’arrivée des gendarmes. Jennifer confiera plus tard à son avocat qu’elle savait « sa première intuition, c’est un enlèvement ».

 

David se souvient très bien de l’arrivée des gendarmes. La colère est intacte. Il comprend que Lelandais a un lien avec la disparition de Maëlys. Il parlera aux gendarmes. « On les a suppliés de nous laisser aller chez lui. On avait tout : nom, adresse, numéro de téléphone. Mais ils ont appliqué le règlement. « Personne ne quitte la zone » »

 

Le lendemain matin, quelques heures avant d’aller nettoyer sa voiture, Nordahl est libre et souriant. Plusieurs témoins le voient boire un café, au soleil, à côté de l’église. La petite fille ? Il s’en fiche. Par contre, il est préoccupé et appelle « des clients pour réclamer son argent de la drogue »La suite, nous la connaissons.

 

Lors de la reconstitution dont nous vous parlions dans cet article, Lelandais s’amusera à soutenir le regard des parents de la petite. « Il a soutenu le regard de Jennifer et de son mari. Même lorsqu’il a mimé les quatre ou cinq coups portés à Maë. Des coups de poings tellement violents qu’ils ont arrachés la tête du mannequin. Devant ma sœur … » explique Séverine.

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