L’eau du robinet impropre à la consommation : Votre département est-il concerné ?
Privilégiée par de nombreux consommateurs, l’eau du robinet peut toutefois contenir des résidus de pesticides. Ce qui la rend impropre à la consommation dans certains départements.
Ce rapport qui sème la zizanie
L’eau du robinet n’est pas toujours une bonne option. Peu coûteuse, elle a pourtant remplacé l’eau en bouteille dans certains foyers. Armés de leurs carafes filtrantes, ils consomment aveuglément cette eau sur laquelle ils n’ont aucun doute. Or, il s’avère que certains devraient davantage se méfier de ce qui se trouve dans leurs verres.
Un récent rapport réalisé conjointement par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) lance l’alerte.
Publié en novembre, celui-ci révèle la présence d’une quantité inquiétante de pesticide dans les eaux de certains départements. Il s’agit de la chloridazone, communément utilisé dans la culture des betteraves avant d’être définitivement retiré du marché en 2020.
Pesticide et contamination des eaux souterraines
Si son utilisation n’a plus cours, les métabolites du pesticide sont encore largement présents dans les nappes phréatiques et contaminent les eaux souterraines. Un scénario catastrophe qui a poussé les services de Santé-Environnement Eau (SISE-Eau) à réaliser plusieurs analyses.
Ces dernières montrent que le seuil maximal de 0,1 microgramme par litre est « fréquemment et significativement dépassé », comme l’indique Nuit France. Ce qui questionne évidemment sur la gestion et la surveillance de l’eau potable, mais qui pousse surtout les organismes cités plus haut à tirer la sonnette d’alarme.
Ainsi, les habitants des départements suivants sont invités à diminuer, voire mettre un terme, à leur consommation d’eau du robinet : Seine-et-Marne, Moselle, Bas-Rhin, Oise, Aisne, Somme, Meurthe-et-Moselle, Aube, Haut-Marne. Pour en savoir plus, les personnes concernées (mais pas que) sont invitées à s’informer sur la qualité de l’eau du robinet via des rapports locaux.