Le plan secret d’Emmanuel Macron après les législatives
Dans un contexte politique tendu, Emmanuel Macron serait déjà en train de réfléchir à un plan en cas de cohabitation avec le RN à l’issue des législatives. Vers une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ?
Cette décision, bien que potentiellement risquée, pourrait être une stratégie pour consolider son pouvoir.
Selon des sources proches de l’Élysée, le président cherche des solutions pour naviguer à travers une période de turbulences politiques et économiques.
Des proches du chef de l’État ont évoqué des discussions autour d’une seconde dissolution… Est-ce possible ?
Macron sous tension
Le mandat d’Emmanuel Macron n’a pas été de tout repos. Depuis sa réélection, il fait face à une opposition farouche et à des défis politiques internes et externes.
Souvenez-vous en 1997, lorsque Jacques Chirac avait dissous l’Assemblée nationale, une décision qui s’était retournée contre lui en permettant à la gauche plurielle de Lionel Jospin de remporter les élections législatives.
En outre, les récentes tensions sociales et les grèves contre les réformes du gouvernement ont exacerbé la situation. Macron doit jongler entre des syndicats mécontents, des partis d’opposition revitalisés et une opinion publique de plus en plus critique.
Ce dimanche 30 juin 2024, les Français sont attendus dans les bureaux de vote afin de voter pour les élections législatives anticipées, avant un second scrutin prévu dimanche 7 juillet 2024.
Et à quelques heures d’élire un parti qui sera majoritaire à l’Assemblée nationale, trois grands groupes se disputent la majorité. Et d’après certains sondages, il y a peu de place au doute…
Des élections législatives sous haute tension
Dimanche 9 juin 2024 avaient lieu les élections européennes afin d’élire les députés qui siégeront au Parlement européen. Et alors qu’Emmanuel Macron et la majorité présidentielle pensaient sortir vainqueurs du scrutin, c’est Jordan Bardella et le Rassemblement national qui ont raflé une grande partie des voix avec plus de 32% des suffrages.
Dans son discours, Jordan Bardella avait demandé à Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et contre toute attente, le président de la République s’est exécuté. Les Français sont donc appelés dans les urnes dimanche 30 juin et dimanche 7 juillet 2024 afin de voter pour le parti majoritaire de l’Assemblée nationale.
Que disent les derniers sondages ?
Ce dimanche 30 juin 2024, le premier tour des élections législatives anticipées va avoir lieu. Trois grands partis se disputent principalement, à savoir le Rassemblement national, mené par Jordan Bardella, Ensemble pour la majorité présidentielle et le Nouveau Front Populaire, la nouvelle alliance de gauche.
Les récents sondages sur les législatives 2024 révèlent une forte dynamique en faveur du Rassemblement national (RN). Selon plusieurs instituts, le RN dominerait nettement les intentions de vote au premier tour. Avec des scores oscillant entre 31% et 36%, le RN maintient une position de leader, devançant clairement le Nouveau Front populaire.
Le camp présidentiel et ses alliés stagnent
Le camp présidentiel est en grand danger puisque leurs intentions de vote pour les législatives anticipées sont loin derrière le Rassemblement national et le Nouveau Front Populaire. Pour l’heure, les sondages ne sont pas favorables à Emmanuel Macron puisque la majorité présidentielle reconduirait 65 à 100 députés, bien loin d’une majorité.
D’après un dernier sondage d’Harris Interactive, la majorité présidentielle obtiendrait 21 % des intentions de vote, soit une évolution de 2 à 3 points depuis le début du mois. Et le vote « barrage » du deuxième tour risque de ne pas forcément être favorable à Emmanuel Macron.
Un vote « barrage » qui risque d’être crucial
Une des révélations majeures des sondages est la diminution de l’idée traditionnelle du « vote barrage » contre l’extrême droite. Contrairement aux scrutins précédents, où le vote anti-RN dominait, de nombreux Français envisagent désormais de voter contre d’autres partis politiques, telles que le Nouveau Front populaire ou la majorité présidentielle.
Cette évolution pourrait redéfinir les stratégies de campagne et les dynamiques de coalition entre les deux tours des élections législatives. L’un des buts de cette technique est d’éviter que le RN ait une majorité absolue à l’Assemblée nationale et ne puisse pas voter toutes les lois comme le parti l’entend, mais ait toujours besoin d’autres groupes.
Les prédictions pour le second tour restent néanmoins entourées de précautions, notamment en raison des spécificités locales de chaque circonscription. En effet, dans certains endroits, trois candidats peuvent se qualifier, ce qui rend difficile quelconques prédictions. Encore une fois, rien ne sert de se fier aux sondages, le plus important est d’aller voter ce dimanche !
Jordan Bardella sera-t-il Premier ministre ?
Si les sondages donnent son parti favori, Jordan Bardella sera-t-il vraiment Premier ministre ? Présent sur le plateau de CNews ce mardi 18 juin 2024, Jordan Bardella a fait part de sa condition non-négociable pour accepter le poste de Premier ministre si son parti venait à remporter les législatives. En effet, il n’acceptera le poste que s’il y a une majorité relative. « Je ne serai pas le collaborateur du président.«Â
Jordan Bardella a ensuite insisté sur le fait qu’une majorité relative ne permettrait pas de mettre en œuvre les réformes nécessaires et que seul un mandat fort et sans compromis lui donnerait les leviers pour agir efficacement.
Les prédictions d’une médium
La médium Annabelle de Villedieu a pris la parole dans TPMP, même l’été. L’invitée de Pascale de La Tour du Pin semble persuadée que l’extrême droite de Jordan Bardella et de Marine Le Pen va arriver au pouvoir. « Je vois le RN passer », a-t-elle déclaré. Ce, avant de révéler que l’homme politique de 28 ans sera à Matignon.
Des prédictions en accord avec les derniers sondages, est-ce un signe ? « Bardella Premier Ministre (…) Je le vois passer de fait. Ça va être très mouvementé… je vois beaucoup d’émeutes, des gens dans la rue », détaillait-elle. En effet, elle n’est pas la seule à craindre des émeutes puisque Emmanuel Macron a peur d’une guerre civile.
Une nouvelle dissolution après les législatives ?
Dans le camp Macroniste, les esprits sont prêts à cette opportunité. Selon Le Figaro, le chef d’un parti allié à Renaissance envisage déjà la convocation de nouvelles législatives dans un an, délai minimum imposé par la Constitution : « On ne va pas laisser Bardella à Matignon jusqu’en 2027 ! », anticipe-t-on, en voyant « une fenêtre de tir entre juin et décembre 2025 ». « Après, il y a les élections municipales et les sénatoriales en 2026, puis on va se lancer dans la présidentielle »
Emmanuel Macron serait donc obligé d’attendre un an avant cette nouvelle dissolution : « Le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des Présidents des Assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution. […] Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections. »