Le phénomène du sable du Sahara revient en France ce vendredi
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Un épais nuage de particules sahariennes s’apprête à obscurcir une partie du ciel français dans les prochains jours.
Un phénomène naturel certes récurrent, mais qui semble se produire de plus en plus fréquemment ces dernières années, soulevant des interrogations sur son lien avec le dérèglement climatique.
Un nuage de sable prêt à envahir l’Hexagone
Dès ce vendredi, un vaste panache de poussières désertiques en provenance du Sahara va déferler sur l’Hexagone. Charriées par les rafales de vent du Sud, ces particules minérales devraient toucher en premier lieu les régions de la Nouvelle-Aquitaine, d’Auvergne-Rhône-Alpes, d’Occitanie et de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais aucune région ne devrait être totalement épargnée par ce nuage ocre d’ici la fin du weekend.
À l’origine de ce phénomène météorologique ? Une « goutte froide », cette masse d’air frais entourée d’air chaud typique du printemps, qui fait remonter des vents brulants du désert africain jusqu’en Europe. Une véritable « pompe à chaleur » naturelle transportant avec elle des milliards de particules terreuses sur des milliers de kilomètres.
Une multiplication qui interpelle
Si l’arrivée de ces poussières sahariennes sur nos contrées n’est pas nouvelle, leur fréquence semble toutefois s’accentuer dangereusement ces dernières années selon les experts. Début avril, la France avait déjà été recouverte d’un épais nuage de sable similaire. Un constat alarmant qui interroge sur le lien éventuel avec le réchauffement climatique.
D’après l’Observatoire spatial européen Copernicus, cette recrudescence pourrait être attribuable « à des changements dans les schémas de circulation atmosphérique » précipités par le dérèglement climatique. Une hypothèse à nuancer cependant, les mesures fiables de tels phénomènes restant « relativement récents » selon l’organisme.
Risques sanitaires et bénéfices inattendus
Au-delà de leur aspect spectaculaire, ces pluies désertiques ne sont pas sans conséquence pour la salubrité et l’environnement. Composées de minces molécules irritantes pour les voies respiratoires.
Pourtant, ce nuage de poussière n’est pas que nuisible. Riche en nutriments vitaux comme le fer et le phosphore. Il nourrit aussi bien la végétation terrestre que les écosystèmes marins lorsqu’il s’y dépose. Un apport minéral indispensable à la biodiversité, y compris pour la forêt amazonienne d’après certaines études savantes. Un étonnant cercle vertueux de la planète.
S’ils peuvent s’avérer désagréables pendant quelques jours. Ces phénomènes restent avant tout naturels et saisonniers, nous rappellent les spécialistes pour nous rassurer. Leur multiplication pourrait néanmoins trahir un bouleversement climatique aux conséquences encore mal cernées scientifiquement.
Une raison de plus, s’il en fallait également une, pour tenter de limiter nos émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète. À défaut, préparez-vous à contempler bien plus souvent ces ciels mordorés si singuliers à l’avenir… Pour peu que nous n’en venions pas à regretter leur disparition !
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