Le cododo impacte-t-il la manière dont un enfant se développe ? Une étude récente donne des explications
Le cododo consiste à installer un lit pour l’enfant près de celui des parents. Une pratique de plus en plus populaire auprès des familles, car beaucoup pensent que cela pourrait les aider. Mais cette méthode peut-elle réellement contribuer au bien-être des tout-petits ? Une experte en psychologie et développement des bébés nous répond !
Les enfants peuvent-ils être sujets à l’anxiété ?
Certains parents ne veulent pas que leur enfant dort dans une chambre à part. Pour eux, la meilleure manière de le rassurer consiste à être auprès de lui. Pour ce faire, ils installent son lit dans leur chambre ! Une pratique qui présente bien des avantages.
Dès que le bambin ne se sent pas bien ou dort mal, les parents peuvent immédiatement intervenir. Et s’il se réveille au beau milieu de la nuit, il bénéficie d’une présence réconfortante dans la même chambre que lui. Ainsi, dès son plus jeune âge, l’enfant sait qu’il peut compter sur eux en tout temps.
Dans cette optique, Ayten Bilgin a décidé de se pencher sur le sujet de la dépression chez les tout-petits. Pour y arriver, cette psychologue spécialiste en développement mène une étude sur une longue période. Cette analyse pourrait aider de nombreux parents soucieux du bien-être de leur progéniture !
Au micro de Psychology Today, cette scientifique dévoile les grandes lignes de son étude. Elle se penche surtout sur le cas des enfants de 3 à 11 ans. Elle veut connaître le lien qui existe entre le cododo et les signes d’anxiété, de dépression, d’hyperactivité et d’agressivité chez le bambin.
Des résultats assez encourageants
Cette étude révèle que la plupart des enfants présentent très peu de signes d’agressivité, d’anxiété et de dépression. 56,4 % d’entre eux ne présentent pas vraiment ces signes. 27,2 % d’entre eux semblent être sujets à un peu d’anxiété. Les symptômes, qui semblent augmenter au fil du temps, s’accompagnent également d’une légère agressivité.
En outre, 7,5 % d’entre eux émettent des signes d’anxiété et d’agressivité. Heureusement, le niveau de ces symptômes a tendance à diminuer avec le temps. La dernière portion dans cette étude représente les plus graves. Ce sont les 8,9 % d’enfants qui présentent des symptômes graves de dépression, d’agressivité et d’anxiété.
À la fin de son étude, Ayten Bilgin émet une conclusion très claire. D’après elle : « le partage du lit à 9 mois et les trajectoires des symptômes d’anxiété ou d’agressivité dans l’enfance » n’ont aucun lien. Néanmoins, elle n’émet aucun avis négatif sur le cododo.
D’autres paramètres sont à prendre en ligne de compte
Cette analyse venant de cette psychologue nous éclaire sur la manière de traiter un bambin. Selon elle, les signes d’anxiété, de dépression, d’agressivité et d’hyperactivité dépendent du cadre de vie de l’enfant, mais aussi de son entourage. Les parents doivent donc se focaliser un peu plus sur le contexte social, plutôt que les craintes intérieures.
D’après la psychologue : « Cette découverte est rassurante pour les parents qui s’inquiètent de la manière dont le partage du lit pourrait affecter le développement psychologique de leur enfant. De plus, cela concorde avec nos recherches précédentes, qui ont révélé que le partage du lit n’a pas d’impact sur la formation d’un attachement sécurisé entre le nourrisson et la mère ».