Lapins en cage, poulets obèses et vaches à hublot : le terrible destin de ces animaux d’un centre de recherche en nutrition animale, dénoncé par L214 ! (VIDÉO)
La cause animale et les élevages intensifs sont dans la ligne de mire des associations de défense des animaux. Mais on semble oublier un autre aspect de ces élevages. Pour que le rendement soit efficace, il faut que les animaux soient capables de produire et d’ingurgiter de la nourriture en quantité importante. L214 dénonce les pratiques détestables d’un centre de recherche de l’entreprise Sanders, leader français du secteur de la recherche en nutrition animale, et porte plainte.
Vaches à hublot, poulet incapables de marcher et lapin en cage : le destin brisé des « animaux de la science »
Dans une vidéo publiée jeudi 20 juin, le présentateur Nagui prend la parole pour l’association de défense des animaux et du mouvement vegan, L214, et présente de nouvelles images tournées dans la Sarthe. Et aujourd’hui, nous ne parlons pas d’élevage, mais d’un centre de recherche en nutrition animale, visant à trouver le meilleur moyen de faire produire plus de lait aux vaches, de rendre rapidement les poulets plus gros, etc. Des images choquantes qui révèlent la misère des animaux dans le centre appartenant à l’entreprise Sanders, leader français de la nutrition animale et filiale du groupe Avril, comme le souligne FranceInfo.
Des animaux qui vivent enfermés, un rayon de soleil illuminant parfois leur détresse, à la lueur des néons, aux bruits des machines et des chercheurs qui les malmènent et les utilisent comme des machines à produire, et non comme des animaux dotés d’une conscience. Vaches, cochons, lapins ou encore poulets. Ils sont présents pour améliorer la productivité et le rendement d’une société qualifiée de sur-consommatrice.
Un trou de 15cm dans l’estomac des vaches et des poulets trop gros pour marcher
À travers la voix de Nagui, l’association L214 passe un message fort sur la vie des animaux dans ce centre de recherche. « Les images de cette enquête montrent des vaches fistulées, leur estomac est perforé d’un trou de 15 cm de diamètre, pour étudier leur digestion » relate l’association. Ces animaux vivent dans un bâtiment au sol bétonné, loin de la verdure, sans paille. Ce qui recouvre le sol ? Leurs déjections odorantes, leur offrant une vie de captivité et d’enfer. Mais pour ces animaux, tout est normal… Car c’est la seule chose qu’ils aient connue. L’association décrit également les conditions de vie des poulets ne tenant plus sur leurs pattes, « du fait de la croissance toujours plus rapide » . Arrêtons les horreurs, et fermons les yeux ? Dans ce bâtiment de l’enfer, cochons et lapins vivent dans des cages dénuées d’aménagement. Le gris est leur couleur primaire, les blouses blanches, teintées de sang et d’excréments, leur présentent l’Homme comme un doux bourreau.
Quand animal rime avec machine à produire !
Pourquoi s’insurger, alors que l’entreprise fait ses recherches pour nous, consommateurs. Cela vous paraît absurde, et pourtant la société de consommation doit aller toujours plus vite. La santé et le respect des animaux passeront après la production et l’argent. « Ces recherches sont destinées à booster toujours plus la productivité des animaux via leur alimentation » explique l’association. Mais ce qu’il faut souligner, c’est que cela aura « des conséquences sur l’ensemble des animaux d’élevage qui se verront appliquer le même régime alimentaire à l’origine de nombreux problèmes de santé » .
Épuisement de l’organisme, troubles digestifs, déficiences pulmonaires ou cardiaques… La liste est longue pour L214. Et devinez quoi ? À l’heure où nous écrivons ces lignes, un employé enfourne sa main dans le hublot de 15 cm de diamètre d’une vache, afin de faire des prélèvements. Sa main, puis son bras, s’engouffrent dans l’estomac de l’animal, qui ne réagit pas. Pour la vache, c’est un quotidien… sa condition de vie, et elle ne connaîtra jamais mieux. « Pour Sanders et pour l’élevage intensif, qui est largement majoritaire en France, aujourd’hui les animaux ne sont que des machines à produire, une simple matière première à notre disposition […] Il faut mettre un terme à cette course à la performance qui se fait au détriment de la santé des animaux et de notre santé. Exigeons l’arrêt de ces expériences » exige l’association.
L’association porte plainte pour « sévices graves sur les animaux » et « expérimentations en dehors des objectifs définis par la loi »
La vidéo vous paraît choquante, et certains n’ont même pas pu visionner ces images. Chaque jour, ce que vous refusez de voir sur un écran se passe dans un centre de recherche. « D’après la réglementation, les expérimentations sur les animaux ne peuvent être menées que s’il y a stricte nécessité. L214 porte plainte contre ce centre pour expérimentations en dehors des objectifs définis par la loi et pour sévices graves sur les animaux auprès du procureur de la République du Mans » . Une pétition est également lancée pour interdire les vaches à hublot et ce genre de recherches animales, privées ou publiques.
L’entreprise Sanders, appartenant au groupe agro-industriel Avril, assure sur son site Internet que le centre « porte une attention particulière au bien-être animal […] Les bâtiments d’élevage de Sourches ont été mis aux normes précisément et permettent la mise au point d’aliments facilitant l’adaptation aux nouvelles exigences bien-être » . Le groupe agro-industriel Avril produit un oeuf sur quatre consommés en France, un cochon sur huit et un lapin sur quatre selon FranceInfo, qui ajoute « L’entreprise Sanders, leader français de la nutrition animale, produit trois millions de tonnes d’aliments chaque année pour fournir 26 000 élevages » .