La SNCF attaque en justice un homme n’ayant pas réussi à se suicider sur ses voies
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LES FAITS
Un jeune homme de 22 ans avait tenté lundi dernier de mettre fin à ses jours à la gare SNCF des Mureaux (Yvelines). Suite à une peine de coeur dont il n’arrivait pas à se remettre, il a déambulé sur les voies ferrées, apathique et déprimé, en attendant qu’un train arrive et l’emporte… Mais voilà, un contrôleur l’a repéré et a donné l’alerte. Par principe de précaution, « deux trains ont été supprimés et une trentaine ont été retardés » rapporte le porte-parole de la société de transports au quotidien Aujourd’hui en France, avant d’ajouter qu’il y a « un aspect humain dont il faut tenir compte« . Heureusement, lui a pu être secouru, contrairement à ce jeune homme mort après être tombé du toit du métro…
LE CONTEXTE
Il est vrai que les suicides sont le fléau de la SNCF. En 2012, pas loin de 400 cas « d’accidents graves de voyageurs » comme les nomment pudiquement la SNCF, ont été avérés, soit une augmentation de 30% par rapport à la moyenne des 3 années précédentes ! La faute à la crise ? Ça joue sans doute un rôle. Selon l’Express, peu de conducteurs de train échappent à ce genre d’incidents traumatisants, ce qui leur vaut d’être suivis régulièrement par du personnel médical, notamment des psychologues. Et cela a un impact catastrophique sur la circulation : 1603 trains touchés, 253 suppressions et 56 621 minutes de retard, soit plus de 943 heures cumulées… Alors la société de transports a décidé de sévir, mais d’une manière sujette à controverse. Nombreux sont ceux qui l’accusent déjà d’être sans-coeur.
Procédure de la SNCF en cas de suicide présumé sur les voies
L’AFFAIRE
En effet, la SNCF a décidé d’utiliser la justice pour venir à bout de ces comportements désespérés. Et cette initiative fait scandale. Vous vous souvenez de ce jeune homme cité plus haut, qui marchait sur les voies en attendant la mort, mais qu’un contrôleur et des policiers ont finalement sauvé ? Et bien la société de transports le traine en justice pour « entrave à la circulation », accusation qui pourrait lui coûter 4 500 € d’amende et 2 ans de prison… De quoi lui donner à nouveau envie de mettre fin à ses jours. Et la SNCF compte bien user « systématiquement » de cette solution pour toutes les personnes qui tentent de se tuer sur les voies, mais ratent leur coup. Déjà, les usagers régissent, à l’image de Christine qui s’insurge au micro de RTL « Quelqu’un qui se suicide est déjà dans la détresse. C’est un véritable scandale« . On aurait pas mieux dit !
source : RTL, l’Express.fr
