La « fièvre du perroquet » débarque en Europe : faut-il s’inquiéter ?
Nouvelle épidémie en vue ? S’il est encore très loin du stade de pandémie, la « fièvre du perroquet » inquiète. Pour cause, le virus a déjà tué 5 personnes en Europe. Un chiffre inquiétant qui a poussé l’OMS tirer la sonnette d’alarme.
Fièvre du perroquet : un virus dangereux ?
« La fièvre du perroquet » est surveillée de près. Pour cause, le virus, aussi appelé psittacose, a déjà fait cinq victimes en Europe. Un chiffre qui, bien que faible, alerte tout de même l’OMS. Mais qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’une zoonose, maladie infectieuse qui se transmet de l’animal à l’homme. Comme son nom l’indique, elle se développe principalement chez les volatiles. Sauvages ou domestiques. Ce sont eux qui, par la suite, passeront la maladie à l’homme. Les personnes à risque sont les personnes qui travaillent avec les animaux de compagnie, les travailleurs agricoles, les vétérinaires et les propriétaires de volatiles.
À ce jour, « la fièvre du perroquet » touche pas moins de 450 espèces d’oiseaux. Toutefois, elle a également été décelée chez des espèces de mammifères comme les chats, les chiens, les chevaux, les grands et petits ruminants, les porcs et les reptiles, rapporte l’OMS.
Comment on l’attrape ?
Si d’autres espèces sont concernées, ce sont très souvent les oiseaux qui sont responsables de la transmission. « En France, les canards, les pigeons, et les psittacidés (perruches et perroquets) sont les principales sources de contaminations », détaille l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).
La contamination humaine par l’animal survient principalement par « inhalation de particules en suspension dans l’air provenant de sécrétions respiratoires, de matières fécales séchées ou de poussière de plumes ». La maladie peut également se transmettre en cas de « manipulation de tissus d’oiseaux infectés » ou par contacts « bouche à bec ou la morsure d’un oiseau infecté », ajoute le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail.
Il est plus rare que la maladie se transmette de personne à personne.
Une maladie souvent bénigne
La psittacose est une maladie généralement bénigne, qui se manifeste par de la fièvre, des frissons, des maux de têtes, des douleurs musculaires et une toux sèche, poursuit l’OMS. Elle varie de la maladie pseudo-grippale bénigne à la pneumonie aigüe. Les symptômes apparaissent quatre à quinze jours après l’exposition. Bien que pulmonaire, elle s’attaque parfois à d’autres organes comme le foie ou le cerveau.
Pour la déceler, le médecin doit être informé du contact avec un volatile infecté.
Dans la plupart des cas, un traitement antibiotique est efficace pour venir à bout du virus. Toutefois, si la maladie répond bien aux tétracyclines, elle est résistante à la pénicilline. De plus, dans les cas bénins, il arrive que la fièvre persiste trois semaines ou plus.
Un nouveau virus dangereux sévit en France Un nouveau virus dangereux sévit en France