Elle a voulu fuir les valeurs traditionalistes de sa famille : ils l’ont kidnappée puis séquestrée
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Kenza avait fugué pour fuir les valeurs traditionalistes de ses parents et de sa famille. La jeune femme de 20 ans a connu l’horreur. Ses parents l’ont kidnappée, puis violentée durant de longues heures. L’intervention des amis de Kenza a permis de la libérer, en prévenant les forces de l’ordre.
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La jeune femme voulait fuir les valeurs traditionalistes de sa famille
Kenza voulait vivre loin des valeurs traditionalistes de ses parents. En mai dernier, la jeune femme quitte son domicile sans prévenir personne. Elle se rend à Lille où elle découvre le monde de la nuit. À plusieurs reprises, la jeune femme va vendre son corps en tant qu’escort. Pourtant, elle n’oublie pas sa famille et les appelle régulièrement. Seulement, elle retourne voir sa famille aux vacances de la Toussaint. Kenza souhaite repartir, tandis que sa famille la retient.
Ainsi, une nouvelle fugue est organisée par la jeune femme, et elle se rend à Paris. Lors d’une visite en décembre, un nouveau psychodrame se déroule sur le quai de la Part-Dieu. Ses parents lui avaient confisqué sa carte d’identité, en l’empêchant de prendre le train. Les policiers interviennent et conseillent à Kenza de porter plainte. Toutefois, la jeune femme veut simplement s’en aller et prend le premier train pour partir de Lyon.
Le 19 janvier dernier, Kenza passe la journée avec ses amis. Avec seulement 20 euros en poche et 10% de batterie à son téléphone, elle descend acheter des pizzas et des cigarettes. « En rentrant, les bras chargés, je suis tombée sur deux personnes cagoulées cachées derrière la porte d’entrée de l’immeuble », raconte-t-elle. En effet, après avoir été frappé au visage, elle est ligotée avec des cordes puis mise sous une couverture dans le coffre d’une voiture.
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Un calvaire qui a duré de longues heures
Dans la voiture, la jeune femme entend le GPS qui indique la direction de Lyon. Elle comprend alors que ses ravisseurs pourraient être ses parents. Ses soupçons sont confirmés lorsque le véhicule rentre dans le garage de l’immeuble de la rue Baraban, où résident ses parents. Ensuite, Kenza est transportée « comme un colis de drogue », après que ses ravisseurs se soient assurés que la voie était libre.
Dans l’appartement où réside la famille, l’horreur va débuter pour Kenza. Durant de longues heures, la famille de Kenza va l’humilier. « J’ai demandé à prendre une douche, c’était non. J’ai demandé à manger, c’était non. Là, ils ont continué à m’humilier. Ils m’ont pris mon téléphone, m’ont attachée à une chaise avec du scotch, m’ont hurlé dessus. Ils me reprochaient de ne plus être vierge. (…) Ils m’ont frappé sans cesse à tour de rôle, des coups, des gifles, jusqu’à deux heures du matin », se souvient la jeune femme.
Le lendemain, les sévices de la jeune femme reprennent où ses parents vont lui tondre la tête. Ses ravisseurs vont même appeler un de ses amis sur Paris, où ils lui demandent une rançon de 20 000 euros. Alors, l’ami va prévenir les forces de l’ordre. Grâce au bornage de son téléphone, les policiers localisent Kenza dans le troisième arrondissement de Lyon.
Kenza attend le procès pour partir loin
Le 20 janvier, les parents, le frère, la soeur et un proche de la famille de Kenza sont interpellés. Ainsi, ils sont mis en examen pour « arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire, commis en réunion ». Son frère a été incarcéré tandis que les autres personnes sont placées sous contrôle judiciaire.
Un mois et demi après les faits, Kenza est toujours sous le choc. En effet, elle craint toujours les représailles de sa famille. Elle attend le procès pour tourner la page. « Après, je pense quitter la France, changer de nom, m’installer loin et ne plus revenir », conclut la jeune femme.
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