Jour de carence des arrêts maladies : qu’en est-il en plein Coronavirus ?
Edouard Philippe l’a annoncé : pendant toute la « période de l’urgence sanitaire », les salariés du secteur privé comme du public seront intégralement indemnisés dès le premier jour de leur arrêt. Ainsi, le jour de carence est provisoirement suspendu.
>>> À lire aussi : Coronavirus : pour quand est prévu le pic de l’épidémie en France ?
Edouard Philippe annonce un projet de loi d’urgence
Face à une pression grandissante, le gouvernement a fini par céder. Ce samedi 21 mars, le Premier ministre était présent à l’Assemblée nationale pour défendre le projet de loi d’urgence, pour lutter contre le coronavirus.
Ainsi, Edouard Philippe s’est exprimé face à l’Assemblée nationale. Il a annoncé que « les dispositifs de jour de carence dans le secteur privé comme dans la fonction publique » étaient suspendus. À deux reprises, il souligne le caractère provisoire de cette mesure. De ce fait, le Premier ministre indique que cela vaut « pour la seule période de l’urgence sanitaire. »
Les syndicats de fonctionnaires se faisaient extrêmement insistants et pressants sur la question, depuis plusieurs jours. Ils auront obtenu que le jour de carence soit suspendu pendant une période provisoire.
Le jour de carence est désormais suspendu, mais cela est provisoire
En effet, les syndicats considèrent qu’il s’agit d’une « mesure vexatoire » depuis le rétablissement du jour de carence des fonctions. C’est-à-dire la non-indemnisation du premier jour d’arrêt maladie, adopté en 2018.
Face à cette épidémie du Covid-19, ils trouvaient cela particulièrement injuste. Aussi, la CGT dénonçait « une situation absolument invraisemblable. »
Le syndicat relevait qu’un agent qui devait rester chez lui pour télétravailler ou garder ses enfants était intégralement payé. Contrairement à une personne atteinte du Covid-19, si elle tombe malade, elle perdrait une journée de salaire.
>>> À lire aussi : Coronavirus : un autotest en ligne pour détecter la maladie !