« J’étais fou d’elle » : Les aveux glaçants de Dominique Pelicot au procès des viols de Mazan
Après plusieurs jours d’absence pour raisons de santé, Dominique Pelicot a pu être entendu ce mardi 17 septembre.
Dominique Pelicot passe aux aveux
L’absence de l’accusé a fait grand bruit. Selon des sources proches de Dominique Pelicot, celui-ci n’était pas en mesure d’assister aux dernières audiences. En cause, des soucis de santé qui l’ont grandement affaibli. Depuis, le septuagénaire a été jugé apte à comparaitre. Et c’est muni d’une canne et juché sur une chaise plus confortable qu’il est apparu face à la cour.
Toutefois, les médecins sont formels : l’accusé est toujours faible et doit pouvoir bénéficier de pauses régulières. Pauses dont il s’est privé jusqu’ici, au grand étonnement des personnes présentes.
Ce 17 septembre était le moment de toutes les vérités pour l’accusé. Face au juge, aux avocats, à son ex-femme et à sa fille, il affirme : « Je suis un violeur comme ceux qui sont dans cette salle ». « Je suis coupable de ce que j’ai fait. Je souhaite présenter mes excuses à ma femme, mes enfants, mes petits-enfants, Madame M. -la femme d’un autre accusé qu’il est accusé d’avoir violée. Je regrette et demande pardon même si c’est impardonnable », poursuit l’homme de 71 ans.
« Je suis là pour dire la vérité »
« Tu as été merveilleuse », lance-t-il ensuite à son ex-femme, impassible face aux tentatives désespérées de celui qui a partagé sa vie. « J’étais fou d’elle. Je l’ai bien aimée quarante ans, mal aimée dix ans, j’ai tout gâché, tout perdu, je dois payer. Je suis là pour dire la vérité ». Un mea-culpa qui ne suffit pas à l’avocat de son ex-femme et sa fille qui exige à présent des réponses claires.
Il cherche par exemple à savoir si oui ou non Dominique Pelicot a déjà violé sa fille Caroline. Pour rappel, des photos de cette dernière ont été retrouvées sur les appareils de l’accusé. Des photos dénudées sur lesquelles Caroline semble endormie. Comment sont-elles arrivées là ? S’est-il livré avec elle au même jeu pervers qu’avec Gisèle Pelicot ?
« Caroline, je ne t’ai jamais touchée. Je ne t’ai jamais droguée, ni violée. Ce n’est pas possible de dire ça. C’est impossible, je n’ai jamais fait ça », martèle l’accusé. Des affirmations qui n’ont convaincu ni sa fille ni son avocat. Quand on le questionne sur les photos, il ne s’en souvient pas. « Ma femme l’a déjà vue dormir comme ça », lance-t-il froidement, avant d’assurer qu’il ne sait pas qui a pris ces photos.
Un échange éprouvant pour Caroline, qui se laisse emporter par la colère. « Tu mens ! Tu mens ! », s’indigne-t-elle. Et son père de répliquer : « Ma fille, mes enfants comme mes petits-enfants sont des joyaux. Je n’y toucherai jamais ».
Un accusé imperturbable et sans empathie
Les prochaines séances s’annoncent pénibles pour la famille de l’accusé, qui cherche à obtenir des réponses. Car, si Dominique Pelicot reconnaît son implication dans certains faits, il ne manque pas d’en nier d’autres, voire de reporter la faute sur certains membres de sa famille, comme sa belle-fille.
Cette dernière a en effet rapporté avoir surpris le septuagénaire en train de se masturber et de proposer à ses neveux de « jouer au docteur ». Autant de faits pour lesquels il assure que cette dernière n’a pas su « prioriser » ce qu’il fallait révéler…
« Vous êtes le seul à pouvoir libérer les membres de votre famille de ce cauchemar dans lequel ils sont enfermés. Tout cela est inaudible », lui assène Me Camus. Contre toute attente, Dominique Pelicot, impatient, se contente de répondre : « C’est leur problème, pas le mien ». Une réplique brutale qui n’a pas manqué de choquer. Affaire à suivre.