Jean, 11 ans, tabassé en colonie de vacances : « Ils le réveillaient avec des claques »
Le séjour en colonie de vacances de Jean, 11 ans, a viré au cauchemar quand ses camarades l’ont pris pour cible.
Quand la colonie de vacances vire au cauchemar
La colonie de vacances fait rêver certains enfants. Ils attendent avec impatience le jour où ils s’éloigneront de leurs parents pour passer plusieurs jours avec des jeunes de leur âge. Une expérience dont ils reviennent des étoiles pleins les yeux… et parfois des poux pleins la tête.
Mais alors que certains apprécient l’essai, d’autres se voient vivre des expériences similaires à celles des établissements scolaires. Car, comme à l’école, des groupes se créent. Les jeunes se jaugent et tentent de s’imposer à l’heure où certains se sentent obligés de prouver leur supériorité. Jean, 11 ans, en a fait la terrible expérience.
Au retour de sa semaine de vacances, sa mère n’en revient pas. Alors qu’elle a déposé un garçon heureux et impatient de partir à l’aventure, elle le récupère éprouvé et couvert de bleus. Et le récit de Jean ne va pas manquer de bouleverser Cécile. Aussitôt, la mère de famille révoltée se saisit de son compte Facebook et alerte sur sa situation.
Jean, réduit à se cacher dans les buissons
Les faits se sont déroulés dans une colonie de vacances qui se déroulait à Camaret-sur-Mer. Celle-ci débutait le 23 août pour s’achever peu de temps avant la rentrée. L’occasion pour les enfants de profiter pleinement des derniers instants de l’été. Ce qui ne fut pas le cas pour Jean. Durant cette semaine-là, le jeune garçon s’est appliqué à se protéger des coups et des brimades de ses camarades âgés de 12 à 13 ans. Une hypervigilance quotidienne qui l’a laissé traumatisé.
« Tu confies ton enfant à des gens soi-disant compétents à veiller sur lui et tu le récupères dans un état lamentable. Une honte », écrit-elle dans son post Facebook. « Ils le réveillaient avec des claques, le frappaient à chaque pause, matin, midi et soir », explique-t-elle à France Bleu Picardie.
La plupart du temps, Jean se faisait violenter dans les douches. Au point qu’il a fini par renoncer à se laver. Et la situation aurait pu dégénérer s’il n’avait pas eu l’idée de se cacher une journée entière dans les buissons. Tout ça, sans que les animateurs remarquent son absence. « Ce groupe de garçons l’a mis à quatre pattes dans une chambre et a essayé de lui enlever son pantalon », explique encore la maman. « Ils n’ont rien fait », déplore-t-elle, ne comprenant pas comment les animateurs ont pu passer à côté de telles violences.
Après la prise de parole de Cécile, la communauté des communes a assuré prendre l’affaire très au sérieux. Auprès des journalistes de France Bleue Picardie, elle s’est assurée le droit de porter plainte aux côtés de Jean et sa mère. Une enquête interne a été ouverte, tandis que la Cécile a déposé plainte pour « violences aggravées ».