« Je voulais qu’Alexia se taise » : les aveux glaçants de Jonathann Daval lors de son expertise psychiatrique
Cet été, lors de son entretien avec un psychiatre, Jonathann Daval est revenu sur ses gestes qui ont coûté la vie à son épouse, Alexia. Des aveux glaçants qui ont amené l’expert à analyser la personnalité du principal suspect.
Près de deux ans après le meurtre l’Alexia, Jonathann Daval s’est entretenu une seconde fois avec un psychiatre. Et c’est cet été que le principal suspect est revenu sur ce drame. Lors de cette entrevue, l’ancien informaticien s’est confié sur sa relation conjugale qui s’avérait être conflictuelle selon lui. Des propos inscrits dans un rapport d’expertise dont Le Point a eu accès.
« Au début, les relations étaient bonnes, mais les choses ont changé quand Alexia a commencé à travailler aux alentours de 2015. Elle est devenue violente, en paroles et en actes, et m’humiliait en me disant que j’étais un bon à rien, que je n’étais pas un mec » , a-t-il expliqué au psychiatre Dr Canterino.
Durant leur relation, Jonathann Daval n’aurait jamais été violent envers son épouse. C’est en tout cas ce qu’il a expliqué à l’expert : « Je n’ai jamais été violent. J’encaissais les coups et j’esquivais. Même quand j’ai eu la côte cassée, je n’ai pas dit que c’était elle » .
Sa violence serait arrivée le soir du drame, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, après une « dispute » , explique-t-il. « Elle m’a dit : T’es pas un homme ! Elle m’a frappé avec les pieds et les mains, elle m’a poussé, alors je l’ai bloquée, je l’ai étranglée et je l’ai frappée. Ce que je voulais, c’est qu’elle se taise » , ajoute-t-il.
Malgré ses aveux glaçants, Jonathann Daval a souligné qu’il était « très amoureux » de sa femme et qu’il l’était « encore aujourd’hui » .
Jonathann Daval : Aucune « dangerosité psychiatrique » selon le psychiatre
Grâce à cet entretien, l’expert psychiatre a pu analyser la personnalité de Jonathann Daval. Selon lui, le suspect aurait « une personnalité obsessionnelle » due à « un refoulement de l’agressivité » qui aurait débuté dès son adolescence à la suite de « sévères » troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Le rapport d’expertise ajoute que Jonathann Daval aurait « une pathologie de personnalité » . Toutefois, le Dr Canterino ne voit aucune « dangerosité psychiatrique » chez le suspect.
« Il peut y avoir un retour du refoulé et c’est visiblement ce qui s’est produit au moment des faits » , explique-t-il.
De ce fait, la responsabilité pénale de Jonathann Daval devrait être pleinement engagée lors de son procès qui s’ouvrira l’année prochaine.
Du côté de son avocat, celui-ci plaidera la légitime défense, rapporte l’Est Républicain. « L’affaire Daval n’est pas un féminicide, Alexia Daval n’a pas trouvé la mort parce qu’elle était une femme » , a-t-il expliqué avant d’ajouter : « Est-ce que l’affaire Jonathann Daval est une nouvelle affaire Jacqueline Sauvage au masculin ? C’est possible » .