L’Iran a relâché 85 000 prisonniers pour éviter la propagation du coronavirus dans les prisons surpeuplées
L’Iran est au bord de l’explosion depuis quelques mois. Le pays qui subit des massacres sanglants de la part des forces armées du régime qui tuent les manifestants, doit maintenant faire face à une autre catastrophe, celle de l’épidémie de coronavirus. L’Iran est le troisième pays au monde à être le plus contaminé par le covid-19. Dans ce contexte terrible, les Nations unies ont demandé aux autorités de relâcher les prisonniers politiques, qui sont actuellement emprisonnés, avant qu’ils ne soient tous contaminés. 85 000 prisonniers ont donc été relâchés dans la nature.
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L’Iran est totalement dépassée par l’épidémie du coronavirus
L’Iran ne comptabilise plus de façon systématique les personnes contaminées mais elle continue à comptabiliser les morts. À l’heure actuelle, 988 Iraniens sont morts, pour environ 16 000 contaminés, ce qui fait du pays l’un de ceux qui enregistre le taux de morts le plus important. L’Iran vit une crise nationale importante depuis des mois. Les autorités ont totalement perdu pied et si le pays survit, c’est grâce aux Iraniens qui prennent des initiatives, aux médecins et aux infirmiers qui tentent de faire du mieux qu’ils le peuvent, sans aide du régime. Les relations compliquées qu’entretient l’Iran avec les autres pays du monde ne facilitent pas les choses en matière d’aide internationale. De plus, les autorités iraniennes ne veulent pas interdire les rassemblements dans les lieux saints, permettant encore à tous les fidèles de toucher ou embrasser des sanctuaires.
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Les autorités iraniennes ont accepté de libérer des prisonniers
La situation est telle, qu’une célèbre journaliste télé, également médecin, a prédit que des « millions » d’Iraniens risquaient de mourir du coronavirus. Les Nations unies, quant à elles, ont demandé aux autorités iraniennes de contrôler la situation dans les prisons surpeuplées. Il suffit que le virus s’introduise dans l’une de ces prisons et toute la population carcérale risque d’être contaminée, au vu de l’hygiène et des conditions sanitaires dans lesquelles vivent les détenus. Suite à cette demande, le porte-parole du ministère de la Justice a déclaré avoir suivi les recommandations. 85 000 prisonniers ont été relâchés. Ils étaient quasiment tous détenus pour avoir défié les autorités. Ces opposants au régime ont pu rentrer chez eux « temporairement » afin d’endiguer la crise. Les autorités n’ont pas précisé comment elles allaient procéder pour les rattraper et les remettre en prison d’ici quelques mois.
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Crédits : Anadolu Agency