Emmanuel Macron insulté : Qui est la femme qui a été interpellée ?
Valérie, quinquagénaire, est accusée d’outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique. La militante des Gilets Jaunes aurait qualifié Emmanuel Macron d' »ordure » sur ses réseaux sociaux. Son procès aura lieu le 20 juin.
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Une femme arrêtée pour un « Macron ordure »
Le 24 mars, à 10h, Valérie ouvre la porte de chez elle. Elle ne s’attendait vraiment pas à trouver trois policiers sur le pas de sa porte. Pour la Voix du Nord, elle se rappelle : « Je leur ai demandé si c’était une blague ; c’est la première fois que je suis arrêtée » .
En convalescence suite à une blessure au bras, Valérie est transportée au centre hospitalier de la région de Saint-Omer. Là-bas, ils contrôlent son état de santé avant de la ramener au commissariat. On lui explique alors qu’elle est soupçonnée d’avoir écrit « Macron ordure« devant le dépôt de déchets d’Arques.
Valérie l’assure au micro du quotidien régional, « j’ai juste été prise en photo devant en train de sourire » . À 18h, Valérie a été présentée au procureur du tribunal de Saint-Omer. Son jugement, pour outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique, aura lieu le 20 juin prochain.
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Une procédure rare, elle encourt un an de prison
Sur son Facebook, un message a attiré l’œil des policiers. Le 21 mars, elle écrit ceci : « L’ordure va parler demain à 13 heures, pour les gens qui ne sont rien, c’est tjrs à la télé que l’on trouve les ordures » . Une interview du chef de l’État qui avait d’ailleurs bien énervé les Français.
La quinquagénaire, qui s’oppose fermement à la réforme du travail, plaide la maladresse. Elle le dit, « C’est bien moi qui ai fait cette publication » . Cependant, elle affirme avoir voulu faire un jeu de mots, « Or dur », que le correcteur a modifié.
Elle souligne : « D’ailleurs, je ne le cite même pas (Emmanuel Macron) » . Ses arguments n’ont pas convaincu les enquêteurs.
L’enquête a été ouverte suite à une plainte contre X. Elle a été déposée par Guillaume Thirard, sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Omer. Il explique : « J’ai eu connaissance de photos et de publications injurieuses et c’est mon devoir de le signaler » .
Valérie s’étonne : « Les policiers m’ont dit qu’ils voyaient très rarement une procédure de ce type » .
Elle l’assume, oui, elle partage « énormément de vidéos de violences policières ou de violences politiques« . Valérie le martèle : « Je dis souvent ce que je pense, mais toujours dans le respect de la loi » . Cependant, elle l’avoue, elle se relira « plus attentivement » les prochaines fois.
À noter qu’en France, le délit d’injure envers le chef de l’État a été supprimé en 2013. Néanmoins, celui d’outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique est passible d’un an de prison. Ainsi que 15 000 euros d’amende.
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