« On va devoir choisir entre sauver votre père ou votre mère » : une infirmière dénonce l’attitude des Français en pleurs (Vidéo)
La situation du coronavirus devient de plus en plus critique en France. La cause ? Le manque de respect aux règles de confinement de la part des Français. Face à ce constat une infirmière, à bout, a témoigné en pleurs de sa situation sur RMC. Ecoutez son message bouleversant dans la vidéo ci-dessous :
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Une infirmière révèle ses conditions de travail plus que précaire
Geneviève est une infirmière dans les Deux-Sèvres. Interrogée au micro des Grandes Gueules de RMC, elle témoigne de son quotidien devenu un réel enfer depuis l’arrivée du COVID-19 en France. En larmes, elle veut faire comprendre aux Français la situation du personnel médical devenu très précaire et ce, en majeur parti à cause de leur comportement et de celui des patients à leur égard.
« Je suis persuadée que si on teste tous les patients et le personnel médical, plus de la moitié sera positive. Pendant 10 heures, je travaille avec des gens qui me toussent et me crachent dessus. Mes masques sont périmés depuis 2001. Quand je vois les gens dans les rues avec des masques, les gens qui fracturent les voitures des médecins libéraux alors qu’ils n’ont déjà pas de matos. Mes collègues finissent par mettre des masques dans nos tiroirs de stupéfiants parce qu’on nous les vole. S’il vous plait, écoutez-nous, restez chez vous, vous sauvez des vies et vous nous sauvez la vie » déclare l’infirmière, à bout.
Elle dénonce en pleurs le comportement irrespectueux des Français
Bons nombres de Français ne respectent pas les règles de confinement et ce au bout de seulement trois jours. Elle dénonce le manque de prise de conscience des citoyens, qui pour beaucoup, prennent cette quarantaine comme des vacances au soleil. La réalité est bien évidemment toute autre. La gravité de la situation est réelle, et Geneviève veut le faire comprendre.
« Ce n’est pas une grippe ou une varicelle. Ça tue, ça nous tue. On a des infirmiers dans l’Est qui meurent. On enterre nos collègues. Les premiers à être touchés c’est nous. On n’a pas le droit de retrait, ça fait partie de notre conscience, on y va. Je n’embrasse plus mes enfants, je ne vois plus les personnes que j’aime. Je fais tout ça pour des gens, qui continuent de se balader pour des vacances » alerte l’infirmière, en larmes. Nous devons faire des concessions et ce pour aider le personnel hospitalier qui a besoin de notre aide, et notre solidarité.
« On va devoir choisir entre sauver votre père ou votre mère »
Cette infirmière des Deux-Sèvres veut faire prendre conscience de la situation. Pour ce faire, elle partage les conditions des hôpitaux et ce qui pourrait se passer s’ils sont surchargés. « Je travaille dans un hôpital qui n’a pas les mêmes capacités que les grands CHU parisiens. On n’aura pas de place pour tout le monde. Ceux qui se disent qu’ils ne l’ont pas, vous pouvez le transmettre. Vous pouvez le transmettre à la boulangère, qui va servir vos parents. Un jour, vous n’aurez tellement pas écouté ce qu’on vous a dit qu’on devra choisir entre sauver votre père ou sauver votre mère. C’est ça la réalité » affirme Geneviève, toujours sur RMC.
Pour elle, la solution pour les aider et soutenir est simple : restez chez vous. Toujours les larmes aux yeux, elle conclut son discours : « Quand je vois les gens qui applaudissent à leurs fenêtres, ça nous fait du bien. Ce week-end, une entreprise nous a livré des pizzas parce qu’au lieu de jeter les stocks, ils font un geste pour nous et ça nous fait du bien. Mais vous savez ce qui nous ferait vraiment du bien? Ça ne sert à rien de nous applaudir aux fenêtres pour après aller se balader et aller voir les copains » .
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