Incendie de Wintzenheim : révélation choc sur le gîte touché
C’est le drame de cette semaine, un gîte a pris feu dans la commune de Wintzenheim dans le Haut-Rhin, le mercredi 9 août dernier.
Au total, onze résidents sur 28 ont péri dans les flammes. De nombreuses questions entourent ce tragique évènement, et récemment, l’enquête a permis de découvrir que le lieu de l’accident ne possédait pas d’autorisation.
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La propriétaire en faute
Cette révélation du 10 août dernier a glacé le sang des familles des victimes. En effet, le gîte n’était pas en règle.
Le maire adjoint de Wintzenheim, Daniel Leroy, a expliqué que la propriétaire n’avait pas d’autorisation ni pour accueillir des touristes, et encore moins pour des personnes en situations de handicap.
« Le gîte qui a brûlé n’a fait l’objet d’aucune autorisation pour l’activité (…) Il n’avait pas fait non plus l’objet d’autorisations de travaux pour pouvoir accueillir des personnes handicapées » .
Daniel Leroy – AFP
D’après lui, il est évident que la propriétaire est en faute puisqu’il n’avait pas déclaré le gîte qui par conséquent n’était pas en règle. L’élu dénonce des informations trop incertaines autour de l’activité.
« Il est manifestement clair aujourd’hui qu’elle n’était vraisemblablement pas en règle, parce qu’il y a beaucoup de choses dans l’ombre et que l’absence de déclaration de l’activité, c’est déjà quelque chose qui nous paraît être une faute » .
Daniel Leroy – AFP
Le choc est total, savoir que les personnes décédées n’auraient pas dû se trouver dans cet endroit est un coup dur supplémentaire.
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Absence de la commission de sécurité
Même si tout semblait respecter les réglementations, les bâtiments de la propriétaire n’avaient pas les autorisations pour accueillir les personnes handicapées. Auparavant, elle avait fait une demande d’aménagement pour le bâtiment qui a été détruit puisqu’il contenait des écuries et une grange.
« Dans sa demande d’aménagement, il n’était pas prévu de demande de transformation d’activité, ça restait une activité agricole (…) des entrepôts, éventuellement des animaux » .
Daniel Leroy – AFP
Elle avait déclaré des aménagements de façades. Cependant, la propriétaire a opéré des travaux en intérieur pour rendre le bâtiment habitable.
« On en est arrivé à ce drame, le bâtiment n’ayant pas fait l’objet d’une commission de sécurité, laquelle aurait pu détecter d’éventuels défauts » .
Pour terminer sur cette question de normes, Nathalie Kielwasser, la vice-procureure de la République de Colmar, a expliqué qu’il fallait vérifier le lien entre ce défaut de sécurité et l’incendie.
« Le gîte n’avait pas subi le passage de la commission de sécurité qui est obligatoire (…) ne disposait pas des caractéristiques pour accueillir du public (…) Est-ce que ça a un lien avec les règles de sécurité ? Je n’ai pas le retour des investigations criminelles pour le moment » .
Nathalie Kielwasser
Il est certain qu’une enquête plus approfondie va être menée pour découvrir les circonstances et causes exactes de la catastrophe.
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