Ikéa dans la tourmente : une sombre affaire d’espionnage d’employés
Ce lundi 22 mars, d’anciens dirigeants d’Ikéa France se sont retrouvés au tribunal de Versailles pour une sombre affaire d’espionnage. Le géant Suédois est accusé d’avoir mis en place un « système d’espionnage » à l’encontre de ses salariés, entre 2009 et 2012 et encourt jusqu’à 3,75 millions d’euros d’amende, selon France TV info.
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Ikéa France dans la tourmente : les salariés espionnés ?
En 2012, le syndicat FO avait révélé au Canard enchaîné et au site Médiapart des dérives patronales d’Ikéa France. En effet, les dirigeants de l’époque étaient accusés d’avoir mis en place un système d’espionnage afin de contrôler et surveiller les salariés et les candidats à l’embauche, comme le rappelle France TV info. Le jugement a débuté ce 22 mars, au tribunal de Versailles.
Etaient présents d’anciens dirigeants d’Ikéa France, mais aussi le patron d’une société privée de surveillance, pour espionnage. En effet, plusieurs magasins Ikéa de France, notamment en Ile-de-France, ont pris pour cible certains employés dans le but de connaître leur passé et leur train de vie. Une fraude avérée, qui enfreint le secret professionnel et le respect de la vie privée d’autrui.
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Une liste de salariés envoyée à une société d’investigation privée !
Lors du procès, les accusés devront répondre de leurs actes. Selon l’accusation, Ikéa France aurait fouillé dans les antécédents judiciaires et le train de vie de plusieurs centaines de salariés du géant Suédois, dans le but de les espionner illégalement. Des actes que des syndicats, qui ont également été pris pour cible, ont dénoncé à la justice. Au total, 15 personnes seront jugées. Parmi eux, l’ex PDG Stefan Vanoverneke, son prédécesseur Jean-Louis Baillot et des fonctionnaires de police, comme le rapporte le JSL. L’AFP a d’ailleurs révélé que l’ancien directeur de la gestion des risques d’Ikéa France, Jean-François Paris, envoyait régulièrement des listes nominatives de salariés et de candidats à l’embauche afin de fouiller dans leurs antécédents et leur train de vie à des sociétés d’investigation privée, comme l’indique France TV info.
Ikéa France risque jusqu’à 3,75 millions d’euros d’amende
Des pratiques illégales, qui pourraient coûter jusqu’à 3,75 millions d’euros d’amende à Ikéa France. Le jugement portera sur la période 2009-2012, mais la pratique pourrait bien remonter jusqu’au début des années 2000, selon certaines victimes potentielles. De leur côté, les policiers qui ont informé les anciens dirigeants du passé de leurs salariés ou futurs salariés ont assuré qu’aucune contrepartie financière ne leur a été donnée. Jean-François Paris estime avoir agi de la sorte pour « ne plus embaucher de voleurs » .
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