Homosexualité : Son salaire diminue car il est gay et gagne « plus que les autres femmes du bureau »
La société actuelle lutte à la fois pour les droits des femmes et l’égalité hommes-femmes, mais également contre l’homophobie et les droits des personnes homosexuelles. Mais il semblerait que certains patrons excellent dans l’homophobie et le sexisme, accentuant un peu plus chaque jour le patriarcat qui nous empoigne et nous étouffe.
Ses relations au travail se détériore dès qu’il fait son coming-out
Wesley Wernecke travaille pour une société événementielle à New-York. Tout se passait bien, jusqu’à ce qu’il fasse son coming out auprès de ses collègues, et qu’il parle de son homosexualité. Un jour, ce dernier avoue ne pas avoir une fiancée, mais un fiancé. De là, la hiérarchie et ses collègues ont changé de comportement envers l’homme, et le patron a même baissé de plus de moitié son salaire, expliquant que Wesley était « bien plus payé que les autres femmes du bureau » . Une situation insoutenable pour l’employé, qui s’est vu humilié par ses collègues et son patron, Henry Liron David.
Il passe de 145 000 dollars à 58 000 dollars par an !
Suite à cette baisse de salaire, Wesley porte plainte pour discrimination. Cette plainte ne fera qu’empirer la situation, puisque l’employé sera exclu de toutes les réunions, des événements officiels, des déjeuners entre collègues et des afterworks, comme le rapporte Au Féminin. Des dossiers sur lesquels Wesley travaillait lui ont également été retirés. Finalement, Wesley se retrouvera convoqué dans le bureau de son patron, qui lui avouera : « Penser que vous étiez beaucoup plus payé que les autres femmes du bureau m’empêchait de dormir » , avant de baisser son salaire de plus de moitié. Alors que ce dernier gagnait 145 000 dollars par an, l’employé s’est rendu compte que son salaire était désormais de 58 000 dollars.
Le patriarcat à l’état pur !
Aux Etats-Unis, les lois sont très différentes, et seulement 21 états sur 50 ont mis en place des lois « interdisant explicitement les discriminations sur la base de l’identité ou l’orientation sexuelle sur le lieu de travail » , rappelle Au Féminin. Et c’est d’ailleurs grâce à l’absence de cette loi que l’avocat d’Henry Liron David, le patron, a pu classer les accusations de Wesley comme infondées. Il sera d’ailleurs rapidement renvoyé sans raison apparente, et a développé des problèmes de santé, l’obligeant à consulter un psychiatre.
Alors que beaucoup se battent pour l’ouverture d’esprit, le sexisme et l’homophobie sont ici rassemblés. Et alors que beaucoup pensent que le patriarcat met une pression seulement sur les femmes, ces dernières ne sont pas les seules touchées par ce fléau. En effet, les hommes homosexuels ressentent cette pression : l’homme doit être viril, pas très sensible, il ne pleure pas, il doit travailler pour sa famille, avoir une femme et des enfants. Une virilité qui semble s’évanouir selon l’idéologie sociétale, lorsqu’on parle d’homosexualité. En plus du sexisme (car la femme touche encore moins que les hommes), le patron de Wesley fait preuve d’homophobie (en rapprochant un homme homosexuel d’une femme).
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