Il commandait en ligne des vi*ls d’enfants âgés de 3 à 15 ans
Ce 29 octobre a marqué le début du procès de Bolhem Bouchiba, ancien graphiste Disney et Pixar accusé d’avoir commandité les agressions sexuelles et les viols de plusieurs mineures aux Philippines.
Un homme de 59 ans jugé pour des faits de pédocriminalité notoires
50 248 euros. C’est la somme totale qu’a dépensée Bolhem Bouchiba pour commanditer ces actes sordides. Jugé du 29 au 31 octobre, l’homme de 59 ans comparaît face à la justice pour complicité de viols et d’agressions sexuelles sur mineures. Il est également poursuivi pour complicité de traite d’êtres humains aggravée sur mineurs en récidive, détention d’images pédopornographiques en récidive et agression sexuelle en récidive sur mineurs…
Autant de faits qui ne laissent pas l’opinion publique indifférente.
Entre 2012 et 2021, l’homme est ainsi entré en contact avec plusieurs femmes philippines pour qu’elles violent et agressent des enfants âgés de 3 à 15 ans. Ce, en se plaçant devant une webcam afin qu’il assiste à la scène.
Il les contactait via des plateformes légales de shows sexuels entre adultes. « Il demande à ce qu’on lui fournisse une fillette pour certains actes d’abus sexuels. Il discute du prix, elle dit oui ou non, et c’est soit son propre enfant, soit elle va trouver un enfant soit chez un voisin, soit dans la rue. La plupart des actes auraient été commis par les propres mères des enfants », rapporte BFMTV, citant Agathe Morel, avocate pour l’association Agir contre la prostitution des enfants.
L’intrigant profil de l’accusé
Bolhem Bouchiba passait ensuite par des messageries privées type Skype ou WhatsApp pour parler argent et solliciter les violences sur les fillettes. Durant les shows, l’homme donnait des directives en direct en s’aidant de l’onglet ‘chat’ des plateformes et indiquait se masturber. Des détails sordides qui laissent avocats et magistrats sans voix.
Déjà condamné en 2009 pour agression sexuelle sur sa belle-fille mineure, l’homme, résidant aux États-Unis, a été interpellé à l’aéroport de San-Francisco le 4 octobre 2021 alors qu’il se rendait en France. Il a immédiatement été placé en garde à vue. Lors de son audition, celui-ci a immédiatement reconnu être consommateurs de shows sexuels et de sites pédopornographiques.
Au travers de l’enquête, les agents de police réussissent à établir que Bolhem Bouchiba a dépensé au total 50 248 euros sur la période. Lui, assure avoir dépensé tout au plus 10 000 euros pour 200 abus sexuels et être entré en contact avec 24 femmes. Il indique que certaines le contactaient spontanément.
Inscrit au Faijas, fichier des délinquants sexuels, après l’agression sexuelle sur sa belle-fille, l’accusé est incarcéré depuis trois ans. « C’est quelqu’un qui est dans un chemin de réflexion sur qui il est, qui il était, qui il veut devenir. Il se bat aussi contre ses démons, il faut le rappeler, il va venir pour assumer tout », explique son avocat, Me Romain Ruiz.
Absence de coopération des forces de l’ordre philippines
Pour ce qui est des victimes, aucune n’a pu être formellement identifiée. Ce, en raison de « l’absence de collaboration des autorités philippines, qui [n’ont] pas fait de retour sur les identifications et les auditions des fillettes », signalent les magistrats à BFMTV.
Par ailleurs, l’expertise psychosexuelle de l’accusé a permis d’établir chez lui un trouble pédophile et sado-masochiste avec risque de récidive important. Cela a donné lieu à une obligation de soins qui, deux ans plus tard, abouti à « une évolution positive ».