C’est officiel : Grenoble accepte désormais le burkini dans ses piscines, au grand dam de certains !
À l’issue d’un conseil municipal très serré, la ville de Grenoble a accepté de modifier le règlement intérieur des piscines afin d’y autoriser le burkini.
Vingt-neuf élus en faveur au port du burkini aux piscines de Grenoble
Éric Piolle a tremblé sous la pression. Ce lundi 16 mai, la modification du règlement des piscines municipales à Grenoble, qui introduit l’autorisation du burkini, a finalement été adoptée à deux voix près. En effet, vingt-neuf élus ont voté en faveur de cette délibération. Il y avait cinquante-huit à voter. Deux conseillers municipaux se sont abstenus.
Éric Piolle, maire de la ville, a donc vu treize élus de sa majorité s’opposer à sa proposition. Il s’agit de la toute première dissension publiquement exprimée au sein de l’exécutif dirigé par le maire écologique.
Il faut savoir que la délibération de ce 16 mai portait sur plusieurs modifications du règlement intérieur des piscines municipales. Dont notamment sur l’accompagnement obligatoire des mineurs à partir de 12 ans. Ou bien encore l’obligation des bonnets de bain. Et aussi, le délai d’expulsion porté à un mois si mauvais comportement. Mais finalement, c’est l’article 10 qui porté sur les tenues de bain, qui a retenu toute l’attention. Ce texte interdit les shorts, ainsi que les tee-shirts flottants. Il impose par ailleurs des tissus spécifiques à la baignade. Et qui sont ajustés près du corps, étant ainsi en mesure de couvrir les bras et les jambes.
Une volonté d’ordonner un dogmatisme au reste de la société
Sans le nommer, le nouveau règlement autorise donc désormais le burkini. Ce maillot couvrant est très prisé par certaines femmes musulmanes. Il faut dire qu’il était vivement réclamé par l’association Alliance citoyenne après de nombreuses occupations d’établissements nautiques. Cette loi a animé près de quatre heures de débats. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’assemblée municipale était fiévreuse ! Voix tremblantes, de nombreux regards embués, ainsi que des doigts accusateurs… Ce sujet très controversé a épuisé l’ensemble des registres de la confrontation démocratique.
Ces derniers ont d’ailleurs considéré que cette autorisation ouvrait désormais la voie à une volonté d’ordonner un dogmatisme à la société. Ce qui est exactement l’opposé de ce que désir le maire, qui a invoqué la liberté.