Le Grêlé : Qui est ce gendarme serial killer, identifié 35 ans après grâce à sa lettre de suicide ?
François Verove, ancien gendarme et policier, a mis fin à ses jours ce mercredi 29 septembre. Cet homme était en réalité un tueur en série recherché depuis 35 ans, il a tout dévoilé dans une lettre.
>>> A lire aussi : Un homme retrouvé mort par balle dans une voiture
Un Cold case vieux de 35 ans enfin résolu
Depuis 35 ans, les enquêteurs de la Brigade criminelle de Paris recherchent un homme suspecté de plusieurs meurtres et viols. En 1986, il aurait poignardé et violé une fillette de 11 ans. Puis en 1987, il s’en est pris à deux autres personnes. Pendant plusieurs années, l’enquête stagne. Finalement en 2001, un prélèvement sur un mégot et un tampon hygiénique a permis d’extraire l’ADN. Six viols ont finalement été attribués à celui surnommé le « Grêlé » , pour ses imperfections d’acné au visage.
20 ans plus tard, la police a retrouvé, ce mercredi 29 septembre, un ancien gendarme, qui a ingéré des médicaments dans un appartement du Grau-du-Roi pour mettre fin à ses jours. François Verove, 59 ans, a laissé une lettre et la police n’aurait jamais imaginé ce qu’elle a découvert : il s’agit du tueur en série. Sur celle-ci, on pouvait notamment lire : « Je reconnais être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu’à la fin des années 1990 » . Le criminel explique qu’il avait « des pulsions meurtrières » liées à une enfance difficile.
L’enquête relancée : la piste d’un gendarme privilégiée
Il a également affirmé qu’une fois sa vie de famille construite, il avait fait taire ses vieux démons : « Il affirme qu’il allait mieux et qu’il n’a plus tué » , a révélé une source proche du dossier, selon Midi Libre. Il aurait choisi de se suicider pour protéger sa famille.
Toutefois, l’enquête avait été récemment relancée et la piste d’un gendarme se dessinait de plus en plus. En effet, le tueur connaissait des termes policiers, utilisait une carte de membre des forces de l’ordre ou des menottes… Ainsi, fin août, 800 gendarmes ont été convoqués à travers le pays et ont été soumis à un prélèvement ADN. La crainte d’être démasqué a aussi dû pousser François Verove vers cet acte désespéré. Il ne s’est en effet jamais présenté à cette convocation et à la place, il a vidé ses comptes et loué un AirBnb, appartement où il a mis fin à ses jours.
Après cette découverte, l’ADN a été comparé et le verdict est tombé : tout correspond avec les prélèvements sur les scènes de crimes du « Grêlé » . L’auteur des faits étant mort, il n’y aura pas de procès. Toutefois, les avocats des victimes vont demander de poursuivre l’enquête pour savoir s’il avait des complices et déterminer le nombre exact de victimes.
>>> A lire aussi : Disparition de Mathis Jouanneau : M6 veut relancer l’enquête avec son émission “Appel à témoins”