Gaspillage alimentaire : les dates de péremption bientôt retirées ?
Ah le gaspillage alimentaire ! En France, il représente 10 millions de tonnes de denrées jetées chaque année. Et il coûte 16 milliards d’euros. Par foyer, les dates de péremption représenteraient 20% du gaspillage alimentaire. Et ces mêmes dates seraient la plus grosse source de gaspillage dans la grande distribution. Et si nous passions outre ? C’est ce qui est proposé !
Lutter contre le gaspillage alimentaire
C’est pour lutter contre ce gaspillage alimentaire que l’application Too Good To Go, leader en revente des invendus, a proposé un livre blanc : « Les dates de péremption, une idée dépassée ?«
Ce plaidoyer est le résultat des conclusions d’une table ronde d’octobre 2018 qui réunissait les géants de l’agroalimentaire et des associations de consommateurs. Le but ? Comprendre les dates de péremption, les réviser et en faire de véritables indicateurs sanitaires, durables et fiables.
Gaspillage alimentaire : comprendre les étiquettes
DLC, DDM. Deux sigles que nous ne comprenons pas toujours, nous, consommateurs.
Alors, pour faire le point :
La DDM est la Date de Durée Minimale. Ce qui veut dire qu’une fois passée cette fameuse date, le produit peut perdre certaines de ses qualités. Pour autant, le produit ne présente aucun danger pour la santé.
La DLC, quant à elle, signifie la Date Limite de Consommation. Une fois cette date passée, le produit pourrait, en effet, présenter des risques pour le consommateur.
Dans le livre blanc, l’idée serait de rajouter à la mention DDM « à consommer avant le … mais aussi après« . De plus, en allongeant d’un (seul) jour la durée de vie des produits, le gaspillage alimentaire serait réduit de 0.3% soit, selon Too Good To Go, de 20% au total.
Ainsi, les distributeurs économiseraient 80 000 tonnes de nourriture. Les foyers, quant à eux, 170 000 kilos. Soit un gain de 350 000€.
Contre le gaspillage, prôner les aliments sans date de péremption
Rappelons que bien des produits ont des dates de péremption alors qu’ils ne sont pas périssables. C’est le cas du sucre, du sel, du vinaigre et du miel.
De plus, certains aliments peuvent se consommer très longtemps après leur date de péremption. C’est le cas du riz, des pâtes, de la fécule de maïs, de la farine, des légumes secs, des céréales et des boîtes de conserves.
Ce que rappelle l’application c’est aussi que certains produits ont des dates de limitations (bien) trop courtes. Les yaourts peuvent se consommer jusqu’à deux semaines après leur date affichée. Les produits surgelés, dès lors que la chaîne du froid a été respectée, peuvent être consommés très longtemps après leur date de limitation.
Par contre, on ne joue pas avec les dates de certains aliments : les viandes, les poissons crus sous vide et les charcuteries.
Gaspillage : repenser notre (sur)consommation
Entre nous soit dit, nous sommes nombreux à acheter beaucoup. Que ce soit par réflexe, par peur de manquer … Nous avons tous notre petite « excuse » pour sur-consommer plutôt que de consommer.
Résultat : dans le fond du frigo sont rangés des aliments qu’on oublie. Et si, la solution, était simplement de consommer autrement ? D’acheter ce dont on a vraiment besoin et qu’on utilisera sur le court terme ? Et si, le problème, c’était nous ?
Pour cela, un conseil : celui de préparer (ou tout du moins de penser) aux menus qu’on compte faire dans la semaine. Vraiment. Et auxquels on se tient. L’occasion de nous reposer l’esprit en évitant le fameux « qu’est-ce qu’on mange ce soir ? » et de nous forcer à manger un peu plus varié et équilibré.
Autre conseil : ne jamais (jamais !) faire les courses quand on a faim, qu’on a pas mangé. C’est le meilleur moyen de craquer pour des sucreries pas géniales pour la santé. Et encore moins pour notre porte-monnaie.
Autre solution : il existe des applications mobiles pour vous aider à manger avec ce que vous avez déjà à portée de main. Vous mettez les ingrédients que vous avez, choisissez le temps que vous souhaitez accorder à la préparation du repas et paf : vous avez une recette.
Le tout engendrera des économies.
Et vous, personnellement, où en êtes-vous dans le gaspillage alimentaire ?