« Celui qui ne frappe pas sa femme n’est pas un homme », les propos glaçants du chanteur marocain Adil El Miloudi font scandale
« Pour être un homme, il faut frapper sa femme. Celui qui ne frappe pas sa femme n’est pas un homme. » Ces propos d’une violence inouïe sont tenus par le chanteur marocain Adil El Miloudi, vedette locale connue notamment pour ses dérapages récurrents à la télévision. Dans une émission diffusée en juin dernier sur la chaîne Chada TV, repérée dernièrement par le Huffington Post Maghreb, il évoque son point de vue ahurissant quant à la lutte contre les violences faites aux femmes. À contre-courant, le chanteur populaire fanfaronne tout au long du débat, fier d’avancer qu’il tabasse encore son épouse.
« Au Maroc, cela est normal, chacun peut faire ce qu’il veut de sa femme, la frapper, la tuer »
Si la séquence initialement diffusée le 29 juin dernier à la télévision marocaine était passée inaperçue ou presque, les déclarations glaçantes d’Adil El Miloudi refont surface depuis peu sur les réseaux sociaux. Le chanteur populaire évoque sans détour la nature de sa relation amoureuse avec son épouse, mentionnant notamment ses multiples actes de violence envers elle. « Celui qui ne tabasse pas sa femme n’est pas un homme. Un jour j’ai tabassé ma femme en Espagne, ils m’ont mis en garde à vue avant de me relâcher. Au Maroc, cela est normal, chacun peut faire ce qu’il veut de sa femme, la frapper, la tuer »
Souriant mais très gêné face aux propos de son invité, l’animateur de l’émission Imad Kobti assurait la traduction pour l’acteur français Samy Naceri, présent lui aussi sur le plateau et déjà condamné pour des actes de violence en France. « Il a tort, on ne cautionne pas. Partout dans le monde, il ne faut pas frapper une femme » a ainsi réprouvé l’interprète, très mal à l’aise suite à ces déclarations.
La lutte contre les violences faites aux femmes, priorité du gouvernement français
S’il est coutumier de ce genre de dérapages, les propos d’Adil El Miloudi scandalisent au Maghreb. En France, le gouvernement se penche sérieusement sur la question de la lutte contre les violences faites aux femmes avec l’ouverture d’un « Grenelle des violences conjugales » . Le Premier ministre Edouard Philippe a d’ailleurs annoncé les premières mesures qui seront adoptées d’ici novembre pour protéger au mieux les victimes dans une conférence de presse la semaine dernière.
Elles prévoient notamment l’ouverture de nouvelles places en hébergement d’urgence, et la possibilité généralisée de porter plainte depuis l’hôpital. Depuis le début de l’année 2019, 102 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint dans l’Hexagone.