François Bayrou : le Premier ministre accusé d’avoir fermé les yeux face à des cas d’agressions sexuelles sur des enfants
Selon une récente enquête menée par Mediapart et dévoilée ce mercredi 5 février 2025, François Bayrou aurait fermé les yeux pendant plusieurs années sur des accusations de violences sexuelles visant des enfants.


François Bayrou dans la tourmente
Une enquête publiée ce mercredi 5 février 2025 par Mediapart met en cause François Bayrou, l’accusant d’avoir dissimulé des informations sur des violences sexuelles commises au sein de l’institut religieux Notre-Dame de Bétharram, près de Pau, où ses enfants étaient scolarisés.
L’affaire, qui éclate un an après la révélation d’un scandale pédophile impliquant cet établissement, prend une nouvelle ampleur avec plus d’une centaine de plaintes déposées, dont une cinquantaine pour agressions sexuelles.
D’anciens élèves témoignent de sévices subis entre 1950 et 2010, évoquant des violences physiques, des attouchements et des viols infligés par des prêtres et des surveillants.

Pourtant, malgré des alertes répétées de parents et d’enseignants à la fin des années 1990, l’ancien ministre de l’Éducation a toujours nié avoir eu connaissance des faits.
En 1996, alors qu’il se rend sur place pour soutenir l’établissement, un surveillant est déjà mis en cause. Deux ans plus tard, le père Carricart, ancien directeur de l’institution, est poursuivi pour le viol d’un élève avant de se suicider en 2000 après une détention provisoire.
Mediapart affirme que François Bayrou aurait suivi l’affaire de près, notamment en interrogeant la justice à ce sujet.

François Bayrou nie avoir été au courant
Malgré ces accusations, les liens entre le maire de Pau et l’institut religieux semblent ne jamais s’être distendus.
En 2020, en pleine campagne municipale, il officialise l’achat d’un bâtiment appartenant à Bétharram pour y aménager un espace destiné aux femmes en difficulté, un projet présenté comme solidaire mais qui interroge sur la nature de ses relations avec l’établissement.

L’acquisition, finalisée quelques mois plus tard pour un montant de 1,1 million d’euros, relance les interrogations sur son implication et son silence face aux nombreux témoignages accablants.
François Bayrou, qui a toujours affirmé ne rien savoir des violences subies par les élèves, voit ainsi sa version remise en cause par des éléments troublants révélés par l’enquête de Mediapart, et qui fragilisent encore un peu plus sa position.