Fleurs, linge de table, traiteur… : l’Élysée épinglé pour un déficit de 8,3 millions d’euros !
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Épinglé par la Cour des comptes pour ses dépenses déficitaires de l’année 2023, l’Élysée se justifie en évoquant l’inflation.
171 réceptions organisées dans les salons de l’Elysée
Il est temps de faire les comptes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Élysée n’en mène pas large. Comme chaque année, la Cour des comptes a mis son nez dans les dépenses de la Présidence. Une initiative dont elle est ressortie quelque peu perplexe. Cette dernière souligne en effet une augmentation du nombre d’invités (+13 %) et de dépenses par invité (+20,5 %). Un chiffre largement supérieur à celui de 2019, seule comparaison valable pré-Covid.
Au total, la Présidence aura organisé pas moins de 171 réceptions dans les salons et salle à manger de l’Élysée. Parmi elles, la somptueuse réception organisée en l’honneur de Charles III et de la reine Camilla pour laquelle la Présidence n’avait pas lésiné sur les moyens.
Les 20 cocktails organisés entre les murs de l’édifice ont coûté 202 000 euros, contre 147 000 euros l’année précédente. Ce, alors même que la Cour des comptes n’a pas pris en compte les réceptions organisées pour Charles III et le Premier ministre indien Modi. Des soirées qui ont respectivement coûté 474 000 euros et 412 000 euros.
Des dépenses faramineuses en traiteur
Toujours concernant la réception organisée en l’honneur du roi Britannique, la Cour des comptes pointe du doigt une dépense en traiteur atteignant les 166 000 euros. Pour le budget du linge de table et des fleurs, il fallait compter 15 000 euros.
Par chance, les cérémonies de remise de décorations ont été moins coûteuses, entraînant des dépenses de traiteur de 66 000 euros, contre 27 000 euros en 2022. La différence significative réside, selon la juridiction financière, dans d’importants travaux de cuisine obligeant à faire appel à des prestataires extérieurs à certaines occasions.
À l’issue de son inspection, la Cour des comptes s’alarme d’un « résultat déficitaire » à hauteur de 8,3 millions d’euros en 2023. Un important déficit « qui fragilise les comptes de la Présidence » alors même que l’année 2022 était légèrement excédentaire.
Les justifications de la Présidence
Après la mise en garde de la Cour des comptes vient le temps des justifications. Un exercice auquel l’Élysée se prête tant bien que mal dans les colonnes du Huffington Post. Pour commencer, la présidence souligne : « La France entretient des relations diplomatiques avec de très nombreux pays qui organisent des événements équivalents lorsqu’ils reçoivent le chef de l’Etat », se justifie-t-elle.
Elle se refuse d’ailleurs à évoquer un déficit, préférant mettre en avant les niveaux records d’inflation et le « contexte géopolitique et politique qui influence l’agenda » du président. « Comme après chaque rapport, la Présidence tiendra compte des remarques de la Cour pour améliorer son organisation et ses dispositifs internes », conclut-elle.
