Financement libyen : Les lourdes accusations du fils de Kadhafi contre Nicolas Sarkozy
Saïf al-Islam Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, n’en a pas terminé avec Nicolas Sarkozy. Lors d’une interview écrite, il ne manque pas de relancer les accusations à l’encontre de l’ancien président français dans le cadre de l’affaire du financement libyen.
Saïf al-Islam Kadhafi de retour à la charge
Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre, le fils de Mouammar Kadhafi reste une stature très controversée dans le monde. Toutefois, malgré son statut, Saïf al-Islam Kadhafi reste un élément important dans l’affaire du financement libyen visant Nicolas Sarkozy : il est l’un des principaux témoins.
Et le fils de l’homme d’État ne compte pas lâcher la grappe dans cette histoire. Lors d’une interview écrite pour RFI, il n’a pas manqué de réitérer ses accusations envers Nicolas Sarkozy. Il exprime qu’il aurait bien reçu des fonds libyens pour financer sa campagne présidentielle en 2007.
Le clan Sarkozy aurait reçu pas moins de 5 millions d’euros en liquide, selon Kadhafi. Il affirme même avoir supervisé toutes les transactions. Tout en précisant qu’un certain Claude Guéant, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à l’époque, aurait réceptionné toutes les valises contenant les fonds. Et ainsi, l’ancien président français aurait promis de conclure des accords fructueux pour la Libye, sans oublier le fait de régler l’affaire de l’attentat contre le DC10 d’UTA en 1989.
Aussitôt accusé, aussitôt démenti
Mais Saïf al-Islam Kadhafi fait également d’autres révélations concernant cette affaire. Il révèle avoir été victime de pressions à trois reprises pour modifier son témoignage dans l’histoire. De plus, on lui aurait proposé une aide pour clore son dossier devant la Cour pénale internationale (CPI), à condition de nier toute implication libyenne dans le financement de Sarkozy. Une offre qu’il aurait refusée.
Toutefois, ces accusations envers Nicolas Sarkozy ont été démenties très rapidement par son avocat. Le Maître Christophe Ingrain a tout de suite réagi en qualifiant les déclarations de Saïf al-Islam Kadhafi de « fantaisistes« , ajoutant qu’elles « ne reposent sur rien« . Quant à Nicolas Sarkozy, il ne cesse de maintenir qu’aucun fond libyen n’a été utilisé dans le cadre de sa campagne présidentielle de 2007.