Situation ubuesque : leurs voitures sont bloquées depuis des mois dans un parking à cause d’un monte-charge en panne
À Toulouse, un groupe de six étudiants se trouve dans une situation particulièrement éprouvante. Depuis juillet 2024, ils sont privés de leurs véhicules, bloqués dans le parking souterrain de leur résidence étudiante.
La raison ? Un monte-voiture en panne, laissant ces jeunes dans l’incapacité de récupérer leurs affaires et, surtout, leurs voitures. Pour Aurore, l’une des résidentes affectées, et ses camarades, cela signifie non seulement une perte de mobilité. Mais aussi des frais imprévus et une gestion quotidienne de plus en plus difficile.
Tout a commencé dans un moment critique : en plein été, au mois de juillet, alors que les étudiants s’apprêtaient à quitter leur logement pour les vacances. Ou pour un nouveau cycle d’études. Malheureusement, leurs plans ont été sérieusement perturbés par cette panne soudaine.
Dans ce parking souterrain, où seules les voitures d’étudiants sont prises au piège, aucun moyen de contourner ce blocage. Résultat : les véhicules sont coincés et les étudiants impuissants face à une situation qui échappe complètement à leur contrôle.
Le cas d’Aurore illustre parfaitement cette détresse collective. Étudiante à Toulouse au cours de l’année universitaire 2023, elle prévoyait de quitter son appartement en résidence étudiante pour déménager vers Nancy, où elle poursuit ses études cette année. Mais la panne du monte-voiture l’a forcée à modifier ses plans et à s’adapter en conséquence.
Le récit d’Aurore n’est cependant pas un cas isolé. Avec elle, cinq autres étudiants connaissent la même frustration. Entre les vacances annulées, les déménagements compromis, et les trajets supplémentaires, cette panne semble peser lourd sur leur quotidien.
Des vacances ruinées et des dépenses imprévues
L’histoire commence en plein mois de juillet, à l’époque où la plupart des baux de location des étudiants prenaient fin. Beaucoup de ces jeunes, dont Aurore, avaient prévu de partir en vacances, de déménager. Ou encore de retourner chez leurs parents avec leurs véhicules. Cependant, le monte-voiture de la résidence, qui permet d’accéder au parking souterrain, est tombé en panne.
Résultat : impossible de sortir les voitures. Aurore et ses colocataires ont alors dû faire face à de lourdes conséquences. Notamment des vacances annulées sans remboursement et des frais pour louer des véhicules afin de déplacer leurs affaires.
Ce blocage matériel a entrainé une cascade de conséquences sur les plans des étudiants. Les vacances d’été, généralement synonymes de détente, ont pris un tout autre tournant pour ces jeunes. Aurore, par exemple, a dû renoncer à son séjour prévu en famille. Sans possibilité de remboursement pour les locations déjà engagées.
En parallèle, les déménagements ont dû être réorganisés, multipliant les frais inattendus. Entre les locations de camions et les allers-retours pour transporter ses affaires, chaque étape est devenue un véritable casse-tête logistique et financier.
Le temps passe, mais la situation n’évolue guère. Deux mois après le début du problème, les voitures sont toujours bloquées, et les étudiants n’ont reçu que peu de réponses de la part de la gestionnaire de la résidence, le Groupe Nemea.
« Nous avons appelé à plusieurs reprises, mais on nous répond toujours que le problème sera bientôt résolu. Pourtant, rien ne change », confie l’oncle d’Aurore, qui a tenté de prendre la situation en main en encourageant sa nièce à demander des dédommagements.
Une gestion défaillante et des étudiants désemparés
Face à cette situation, Aurore et ses amis se sentent de plus en plus démunis. Alors que la plupart d’entre eux ont quitté Toulouse pour poursuivre leurs études ailleurs, ils doivent effectuer des allers-retours pour tenter de récupérer leurs affaires. Les couts continuent de s’accumuler, entre les frais de location de voitures et les trajets incessants entre Toulouse et leurs nouvelles villes d’accueil.
Les étudiants ne sont pas les seuls à subir cette situation. Leurs familles, qui souvent financent une partie de leurs études, voient également leurs budgets exploser à cause de cette mésaventure. Les parents d’Aurore, par exemple, ont dû louer un camion pour venir récupérer une partie des affaires de leur fille.
Tout en attendant de pouvoir sortir la voiture bloquée dans le parking souterrain. Ces trajets et ces solutions provisoires pèsent lourd sur le moral des étudiants, déjà confrontés à des études exigeantes. Pour certains, les frais liés à cette panne représentent un véritable obstacle financier.
La gestion de la résidence, assurée par le Groupe Nemea, semble rester sourde aux appels des étudiants. Selon M. Coet, l’oncle d’Aurore, le fait que les résidents affectés soient principalement des étudiants jouerait un rôle dans le manque de réactivité des gestionnaires. « Ils trainent parce qu’ils savent que ce ne sont pas des familles ou des retraités qui pourraient faire plus de bruit », explique-t-il. L’absence de pression médiatique ou institutionnelle rend la situation encore plus difficile à gérer pour ces jeunes.
Bien qu’un mail ait été reçu récemment indiquant qu’une expertise allait être menée pour résoudre la panne, le manque de clarté et de rapidité exaspère les étudiants. « On ne sait toujours pas combien de temps ça va prendre, et pendant ce temps, nous continuons à accumuler les frais », poursuit l’oncle d’Aurore, dans des propos rapportés par France 3.
Des perspectives incertaines : les étudiants dans l’attente
Alors que les mois passent et que la situation semble toujours au point mort, les étudiants s’interrogent sur la suite des évènements. Le monte-voiture représente un véritable obstacle à leur autonomie, mais aussi à la fin de leur bail. Certaines voitures risquent même de rester bloquées pendant des semaines supplémentaires, voire plus longtemps si le problème n’est pas pris en charge rapidement.
Pour l’instant, les étudiants et leurs familles restent dans l’attente, avec l’espoir que la gestionnaire Nemea prenne enfin les mesures nécessaires pour libérer leurs véhicules. Mais l’incertitude plane : combien de temps encore devront-ils attendre avant que leurs voitures ne puissent enfin quitter ce parking souterrain ? Des questions demeurent, et cette situation semble loin d’être résolue, tout comme la frustration des étudiants.