Etats-Unis: plusieurs ONG ont dénoncé un camp pratiquant des hystérectomies illégales sur des migrantes
Aux Etats-Unis, cinq ONG ont dénoncé un camp privé situé en Géorgie, où sont détenues des femmes en situation illégale. Selon elles, des hystérectomies (ablation de l’utérus) y seraient infligées à des migrantes.
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Les ONG montent au créneau
C’est Dawn Wooten, infirmière dans le Centre privé de détention Irwin qui a lancé l’alerte. Intriguée par le nombre de migrantes subissant des hystérectomies, elle s’est immédiatement tournée vers les ONG pour obtenir de l’aide. Selon elle, il s’agirait d’ablations abusives et non consenties. De plus, la lanceuse d’alerte a stipulé que plusieurs femmes affirmaient ne pas comprendre pourquoi cette opération avait été pratiqué sur elles.
La plainte stipule que les hystérectomies ont été pratiquées sur des femmes hispanophones qui présentaient des cycles menstruels abondants et des douleurs. Parmi elles, certaines ignoraient même la nature de l’opération qu’elles s’apprêtaient à subir. « Quand j’ai rencontré toutes ces femmes qui ont subi cette intervention chirurgicale, je me suis dit que ça ressemblait à un camp de concentration expérimental. C’était comme s’ils faisaient des expériences sur nos corps » a témoigné une détenue à une des ONG à l’origine de la plainte.
La lanceuse d’alerte rétrogradée
L’infirmière a notamment dénoncé un médecin qui « pratiquait des hystérectomies sur à peu près tout le monde ». Habituellement pratiquée en cas de cancer ou d’autres maladies invasives, l’hystérectomie peut entraîner de graves conséquences sur le système génital. En plus de ces opérations abusives, des erreurs médicales auraient été commises sur les migrantes.
Les ONG ont également dénoncé un manque de mesures visant à protéger les détenues du Covid-19. Lorsqu’elle s’est rapprochée de sa hiérarchie afin de signaler ces anomalies, Dawn Wooten a été rétrogradée et a vu ses heures de travail être réduites.
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