Des détenus bientôt embauchés un peu partout ? Éric Dupond-Moretti veut accélérer le processus
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Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti encourage les chefs d’entreprises à embaucher des détenus. Le garde des Sceaux pense qu’ils pourraient participer davantage à leur réincarnation.
Crédit Photo : Alain JOCARD / AFP
Après la polémique de « Kohlantess » dans la prison de Fresnes, Éric Dupond-Moretti s’attaque à un autre sujet sensible en France. Le ministre de la Justice et le gouvernement souhaitent faire avancer les sujets autour du travail pénitentiaire et l’investissement des entreprises dans le processus de réintégration des prisonniers.
Au Journal du Dimanche, le garde des Sceaux affirme qu’une réunion se tiendra jeudi avec une vingtaine de chefs d’entreprises. Il précise que ce rendez-vous avec des membres de l’administration pénitentiaire et de représentants syndicaux était prévue « avant Fresnes« .
Éric Dupond-Moretti veut accompagner la réforme du travail pénitentiaire
Depuis une vingtaine d’années, le travail pénitentiaire ne cesse de baisser en France. En 2000, 50 % des détenus étaient employés contre 31 % l’année dernière. Face à cette baisse significative, une réforme du travail pénitentiaire a été votée fin 2021. Celle-ci est entrée en vigueur en mai dernier.
Eric Dupond-Moretti : «Plus de 15 000 places de prisons nettes auront été construites d’ici la fin du quinquennat […] Le personnel pénitentiaire a besoin de ces conditions dignes pour les détenus et plus favorables pour leur travail quotidien» dans #90minutesinfo pic.twitter.com/XifwGwXcFN
— CNEWS (@CNEWS) August 23, 2022
Cette réforme permet de rendre les conditions de travail des détenus meilleures avec un nouveau type de contrat. Les prisonniers sont garantis d’avoir un salaire minimum et peuvent proposer leur temps de travail hebdomadaire. Sur le long terme, l’objectif sera que les détenus aient plus de droits sociaux (chômage, retraite…).
Éric Dupond-Moretti veut montrer que cette main tendue par les entreprises sera aussi bénéfique pour elles. « L’État s’occupe des formalités administratives, et les détenus sont payés 45% du Smic, notamment pour indemniser les victimes » , rapporte le garde des Sceaux dans le Journal du Dimanche.
Pour rappel, les détenus peuvent réaliser des missions comme la préparation ou la distribution des repas. Mais ils sont aussi aptes à travailler pour des entreprises extérieures à la prison. D’ailleurs, Éric Dupond-Moretti vise plutôt ce genre de chefs d’entreprises dans son discours.
