« Vous venez de m’insulter » : Emmanuel Macron sèchement recadré
Emmanuel Macron semble bien en route pour la présidentielle 2022, même s’il n’a pas officialisé sa candidature. Toutefois, l’ouvrage Le traître et le néant pourrait jouer en sa défaveur. Publié mercredi dernier, le livre fait des révélations chocs sur le président. Les deux auteurs rapportent notamment une discussion plutôt vive entre Pierre de Villiers et Emmanuel Macron.
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Emmanuel Macron : Son conflit avec Pierre de Villiers
Dans Le traître et le néant, Fabrice Lhomme et Gérard Davet mettent à mal le président, à seulement quelques mois de sa possible réélection. Les dessous de l’Elysée sont mis à jour et notamment le conflit entre le chef de l’Etat et Pierre de Villiers.
Ce dernier a été le chef d’Etat-Major des armées de 2014 à 2017. Il a démissionné en 2017 peu de temps après l’élection d’Emmanuel Macron suite à un désaccord sur le budget accordé à l’armée française. En effet, le 11 juillet 2017, Gérald Darmanin annonce que le budget de la Défense sera finalement réduit de 850 millions d’euros dans le cadre d’une baisse globale des dépenses publiques.
Le lendemain, Pierre de Villiers expose son désaccord à l’Assemblée nationale et plaide dans une tribune pour le respect des engagements pris à l’égard du budget de la Défense nationale, c’es-à-dire de le porter à 2% du PIB. Alors que le président de la République et le général de Villiers défilent ensemble le 14 juillet, le chef de l’Etat Major réitère ses critiques. C’est alors qu’Emmanuel Macron envisage d’évincer le militaire. Il va finalement démissionner de ses fonctions le 19 juillet, un fait sans précédent.
Le président vivement recadré
Les deux hommes n’étaient donc pas en très bons termes. À l’issue de ces événements, Emmanuel Macron aurait tenté d’acheter le silence de Pierre de Villiers. C’est en tout cas ce que révèle son frère Philippe de Villiers, fondateur du Puy du fou. En effet, « Macron, en fait, se ravise – sous l’influence de qui, on ne sait pas – et il demande à voir Pierre à La Lanterne, discrètement. Il le voit, et il lui dit : Il faut rester. Et si vous partez, moi, je vous nomme dans un poste qui vous permettrait d’avoir, en termes d’émoluments… Il utilise ce mot-là ! Il lui propose d’avoir une très belle retraite ! » , a rapporté Philippe de Villiers aux auteurs de l’ouvrage Le traitre et le néant.
Le général s’est alors senti offensé : « Monsieur le Président, ma décision était prise, mais là, vous venez de franchir la ligne rouge parce que vous ignorez tout de ce que je suis et de ce qu’est ma famille. Nous sommes une vieille famille de chevaliers français. Et donc, là, vous venez de m’insulter… » . Il n’aurait ainsi pas hésité à recadrer le président.
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