Emmanuel Macron : sa grande annonce qui va concerner tout le monde
La fin de vie est un grand débat en France. Emmanuel Macron souhaite mettre cette thématique au coeur de son nouveau mandat. Il a ainsi fait une grande annonce à ce sujet.
La fin de vie en France : un débat relancé
Le « droit de mourir dans la dignité » est défendu par de nombreuses personnalités publiques telles Line Renaud ou Françoise Hardy. Le débat autour de la fin de vie a aussi été amplifié en France par l’affaire Vincent Lambert. En 2008, à la suite d’un accident de la route, Vincent Lambert s’est retrouvé dans un état végétatif chronique. Après onze ans dans cet état déplorable dont six qui ont été ponctués par un débat judiciaire, le patient est finalement décédé après l’arrêt des traitements et de l’alimentation qui le maintenaient en vie.
Cette affaire a accéléré le débat sur la fin de vie. Qu’est-ce qui est autorisé pour le moment en France ? L’euthanasie et le suicide assisté sont interdits. Toutefois, la « sédation profonde et continue jusqu’au décès » pour des malades dont le pronostic vital est engagé à court terme est possible. Cela se traduit par un arrêt des soins pour éviter l’acharnement thérapeutique.
Emmanuel Macron veut lancer une convention citoyenne
Emmanuel Macron, lors de son second mandat, a promis de s’atteler à ce dossier sensible. Il a enfin donné des précisions ce lundi. Le chef de l’Etat va mettre en place une de ses promesses de campagne présidentielle : lancer une convention citoyenne autour de la fin de vie en France. Celle-ci débutera en octobre pour une durée de six mois. Un référendum pourrait ensuite être envisagé. « Je pense que c’est un sujet qui peut donner lieu à référendum ou cheminer au Parlement. Mais le référendum n’est pas un sujet que j’exclus » , a affirmé Emmanuel Macron, lors d’une rencontre avec l’Association de la presse présidentielle.
En parallèle de cette convention citoyenne, le gouvernement va travailler sur le sujet et devrait « avant la fin 2023, le cas échéant, faire changer le cadre légal » .
Le président a assuré qu’il avait bien conscience des faits : « Personne n’a envie de mourir et de mourir dans l’indignité » . Il a justifié le timing de sa prise de décision ainsi : « J’ai la conviction qu’il faut bouger parce que des situations inhumaines existent » .
Quel nouveau modèle serait possible ? C’est le point qui semble le plus incertain. Emmanuel Macron a en effet déclaré : « Je ne suis pas à l’aise avec le modèle suisse qui est vraiment un suicide assisté » . Le système belge semble un peu plus attiré le président mais c’est encore très vague.
Le Comité consultatif national d’éthique a toutefois donné un premier avis ce mardi : « Il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir, à certaines conditions strictes avec lesquelles il apparaît inacceptable de transiger » , a ainsi déclaré lors d’une conférence de presse Alain Claeys, rapporteur de l’avis rendu par l’institution.