Education nationale : pourquoi un faux lien a été envoyé à 2,5 millions d’étudiants ?
Les étudiants ont eu une drôle de surprise cette semaine. Pour cause, ils sont plus de 2,5 millions a avoir reçu un faux mail de la part de l’Education nationale.
Il s’agissait en réalité d’une opération de sensibilisation contre l’hameçonnage et les arnaques qui peuvent circuler en ligne.
Les étudiants reçoivent un faux mail
La semaine dernière, une vaste opération de sensibilisation au hameçonnage a été menée auprès de plus de 2,5 millions de collégiens et lycéens français.
Ces élèves ont reçu un faux e-mail les incitant à cliquer sur un lien promettant des jeux gratuits et piratés.
Environ 210 000 d’entre eux, soit un sur douze, ont mordu à l’hameçon, selon les chiffres dévoilés ce mardi 25 mars par les organisateurs de la campagne, dont l’Éducation nationale et la Cnil.
Mais au lieu d’un téléchargement illégal, ils ont été redirigés vers une courte vidéo pédagogique visant à les informer sur les dangers du hameçonnage et du vol de mots de passe.
L’initiative cherchait aussi à leur rappeler les risques liés à la sécurité des espaces numériques de travail (ENT), régulièrement ciblés par des cyberattaques.
En effet, comme l’a souligné l’Éducation nationale dans un communiqué relayé par franceinfo, les tentatives de piratage des ENT et des logiciels de gestion scolaire se multiplient.
En 2024, certaines attaques avaient même conduit à la fermeture temporaire des messageries scolaires après le vol massif de mots de passe.
Une opération de sensibilisation
Pour renforcer cette prise de conscience, la campagne va se poursuivre dans toutes les académies jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Stéphane Guérault, chargé de mission cybersécurité à la Direction générale de l’enseignement scolaire, a expliqué à l’AFP que les hackers utilisent parfois des sites externes pour récupérer des informations permettant d’infiltrer les ENT et d’exploiter les données personnelles des élèves et de leurs familles.
En complément du faux e-mail, des formations d’environ 55 minutes seront proposées aux élèves. Menées par des enseignants spécialement formés, elles s’appuieront sur un kit pédagogique détaillant les bonnes pratiques pour identifier un e-mail frauduleux.
Deux principes clés seront mis en avant : « plus c’est gros, plus c’est faux » et « si c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit ».
L’objectif est clair : éviter que les jeunes internautes ne tombent dans les pièges du web et leur donner les bons réflexes face aux cybermenaces.