Eaux radioactives de Fukushima : la Chine défie un ministre Japonais de la boire
Le Japon a annoncé qu’il allait déverser les eaux radioactives de la centrale de Fukushima dans l’océan Pacifique. Le Premier ministre japonais déclare que cette eau a été examinée et débarrassée de tous ses contenus radioactifs. Elle serait « potable ». Entendant son appel, le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, le défie : pourquoi n’en prend-il pas une gorgée en premier ?
>>> A lire aussi : Fukushima : le Japon compte se débarrasser de l’eau radioactive… dans le Pacifique !
Fukushima, théâtre de la pire catastrophe nucléaire
Rappelez-vous. Le 11 mars 2011, l’un des séismes les plus puissants jamais enregistré au monde, de magnitude 9 fait trembler les côtes nord du Japon. Celui-ci provoquera un tsunami infatigable et inépuisable. Maisons, entreprises, usines… ce mur d’eau avale tout sur son passage, recouvrant d’une marée noire les prairies et les terres agricoles du Japon.
Ce n’était que le début d’une catastrophe encore plus grande. Ce jour-là, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, située face à l’Océan pacifique, n’a pas échappé au mur d’eau de près de 15 mètres de haut. Les groupes électrogènes de secours ont été noyés. Sur les six réacteurs de la centrale nucléaire, trois d’entre eux, entrent en fusion. L’hydrogène s’accumule, provoquant plusieurs explosions. Des émissions radioactives contaminent l’air, les eaux et les sols.
>>> A lire aussi : 4 ans après à Fukushima, la nature a repris ses droits et nous offre un spectacle aussi incroyable que violent !
Eaux radioactives, tout droit dans l’Océan pacifique
Le 13 avril, le gouvernement nippon annonce publiquement que près de 1,25 million de tonnes d’eau contaminée sera vidé dans l’océan. Celle-ci était autrefois utilisée pour refroidir les coeurs des réacteurs de la centrale.
Une annonce qui passe mal pour les communautés locales de pêcheurs, d’exploitants agricoles. Ils ont peur de voir leurs récoltes mourir. La Corée du Sud, la Chine, Taïwan et d’autres pays voisins s’y opposent fermement.
Dans un communiqué de presse, le ministère chinois des Affaires étrangères a vivement réagi dénonçant cette décision d« irresponsable. » Selon la Chine, elle porterait atteinte à la santé et à la sécurité des citoyens. Gao Feng, porte-parole du ministère chinois du Commerce, a déclaré à son tour : « (…) Nous évaluerons les menaces possibles pour la sécurité des produits alimentaires et agricoles afin d’assurer la sécurité des consommateurs chinois. »
Le Premier ministre du japon, Yoshihide Suga, souhaite que cette eau atteigne « un niveau (de substances radioactives) en dessous des normes de sécurité. » Le vice-Premier ministre japonais, Taro Aso, est allé encore plus loin. Après examens, il explique qu’elle est désormais potable. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Zhao Lojian, déclare, quant à lui, « L’océan Pacifique n’est pas l’égout du Japon. » Il conclut son allocution en défiant le responsable japonais à savourer sa première gorgée d’eau contaminée.
>>> A lire aussi : 33 ans après la catastrophe, un sapin de Noël a été installé à Tchernobyl