Contamination radioactive : Faites-vous partie des français exposés à de l’eau contaminée ?
« J’adore l’eau, dans 20-30 ans y en aura plus » . Et bien il semblerait que pour une fois Jean-Claude Van Damme ait vu juste. En effet, d’après l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO), plus de 6 millions de Français seraient exposés à une pollution du réseau d’eau potable, contaminé par une substance radioactive : le tritium.
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268 communes touchées par l’eau contaminée
Sans le savoir, des millions de Français sont exposés à de la radioactivité générée par les centrales nucléaires d’après une étude de l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO). Au total, 268 communes soit 6.4 millions de personnes sont aujourd’hui « alimentées par une eau contaminée au tritium » insiste l’ACRO après avoir analysé les données communiquées par le ministère de la Santé.
Les régions concernées sont situées le long de la Seine, en Île-de-France et le long de la Vienne et de la Loire. Les responsables seraient « les rejets radioactifs » des installations nucléaires d’EDF (Nogent-sur-Seine, Belleville, Dampierre, St-Laurent, Chinon et Civaux).
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Pas dangereux d’après l’OMS
Alors que 6 millions de Français boivent quotidiennement de l’eau contaminée au tritium, les inquiétudes grandissent quant aux conséquences sur la santé. Des analyses ont montré qu’aucune valeur ne dépassait le seuil de 100 becquerels par litre rassure l’ACRO. Il s’agit d’un repère qui sert à alerter sur une éventuelle pollution souvent due à une fuite plus grave. C’est donc très éloigné de ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifie de danger. En effet, il faudrait que les valeurs se rapprochent de 10.000 Bq/L pour que le tritium dans l’eau ait des conséquences dramatiques.
Bien que cette contamination soit inoffensive, elle soulève certaines questions pour l’ACRO. Notamment celle de la distribution d’eau potable non contaminée en cas d’accident nucléaire polluant le réseau d’eau. « En cas d’accident grave sur une des centrales nucléaires sur la Seine, la Vienne ou la Loire, il n’y aura pas que le tritium rejeté et ce sont des millions de personnes qui risquent d’être privées d’eau potable. Comment les autorités vont-elles faire pour assurer les besoins vitaux de ces personnes ? » questionne l’association. Avant de rajouter « qu’aucun plan n’est disponible pour le moment » .