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Doubs : enquête sur 33 décès suspects dans un Ehpad

Publié par Mélaine le 08 Fév 2019 à 6:29

A Pontarlier, dans le Doubs, un Ehpad intrigue la police. Fin janvier 2019, l’Est Républicain annonçait qu’une enquête préliminaire pour « homicide involontaire » avait été ouverte par le parquet.

 

Ehpad : une situation « préoccupante »

Au printemps 2018, la fille d’une nonagénaire décédée à l’Ehpad de Pontarlier avait fait un signalement auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS). La fille de la pensionnaire avait, en effet, des doutes sur les circonstances du décès de sa mère.

 

La vidéo du jour

Rapidement, l’ARS prend l’affaire au sérieux et se concentre sur 33 autres décès, eux aussi jugés suspects. Une situation jugée « préoccupante » par une source judiciaireLes résidents seraient en effet confrontés à « un taux élevé de surmortalité par rapport à des établissements du même type. De même que la consommation, à un niveau préoccupant, d’une molécule utilisée comme sédatif profond. ». 

 

Autrement dit, l’utilisation massive d’un médicament : le Midazolam.

 

L’Ehpad soupçonné de donner des « fins de vies potentiellement non conformes à la loi »

Le Midazolam fait partie des benzodiazépines. C’est la molécule qui, en première intention, est utilisée pour anesthésier. Mais elle est également préconisée pour les soins palliatifs.

 

Autrement dit, si les autorités préfèrent parler de « fins de vies potentiellement non conformes à la loi », on parle, dans cette affaire, d’euthanasies.

 

Aussi, les dossiers de 33 patients décédés entre 2017 et 2018 vont être examinés à la loupe. Dans l’attente de réponses satisfaisantes, l’un des médecins de l’établissement a été suspendu.

 

Un ex salarié de l’établissement, contacté par Le Parisien, affirme que certains patients seraient décédés par négligences. Il explique que « cet Ehpad, c’est véritablement un mouroir » et rappelle que « il y a très peu d’activités. Surtout, des pathologies assez lourdes, qui nécessitent par exemple des examens poussés, peuvent ne pas être traitées pendant des mois ».

 

Le rapport de l’ARS est, quant à lui, attendu dans les semaines à venir.

ehpad

@LP