Des documents confidentiels publiés par des hackers montrent les pressions exercées pour l’autorisation du vaccin Pfizer
Des documents confidentiels de l’Agence européenne du médicament ont été mis en ligne par des hackers. Ils démontrent les pressions subis par l’Agence de la part de la Commission pour obtenir le feu vert pour la commercialisation du vaccin Pfizer.
Des documents confidentiels mis en ligne par des hackers
L’Europe a obtenu l’autorisation pour l’utilisation du vaccin Pfizer trois semaines après le Royaume-Uni. Des hackers ont mis en ligne des documents confidentiels qui révèlent les pressions exercées dans cette affaire.
D’après Le Monde, « en novembre, l’agence européenne formulait trois ‘objections majeures’ vis-à-vis de ce vaccin ». L’agence pointait du doigt plusieurs éléments. Il y avait certains sites de fabrication qui n’avaient pas été inspectés. Il manquait des données sur les lots de vaccins commerciaux. De plus, les données révélaient plusieurs différences qualitatives entre les doses commerciales et les doses qui avaient servi aux essais cliniques.
En effet, l’Agence sanitaire européenne blâmait Pfizer en argumentant que les doses destinées au public étaient de moins bonne qualité en comparaison aux doses utilisées dans les essais cliniques. Ainsi, les documents montrent que l’agence européenne a eu un rôle de régulateur dans l’autorisation du vaccin.
Des pressions exercées pour l’autorisation du vaccin Pfizer
Pour rendre son avis, l’Agence européenne des médicaments a subi une importante pression. « Le 19 novembre, un haut responsable de l’EMA évoque également une conférence téléphonique avec la Commission européenne qui se serait tenue dans une ‘atmosphère plutôt tendue, parfois même un peu désagréable, qui donne une idée de ce à quoi l’EMA peut s’attendre si les attentes ne sont pas satisfaites, que ces attentes soient réalistes ou non' », souligne Le Monde.
Nous ne savons toujours pas qui a partagé ces documents confidentiels et pour quelles raisons. De plus, Le Monde insiste en précisant que certains des échanges publiés auraient été manipulés.
Ainsi, Le Monde émet l’hypothèse des Russes. Cela devient une piste fiable car les fichiers ont été « récupérés sur Rutor : ‘Ru’ pour Russia et ‘tor’ comme le navigateur Web permettant de naviguer de façon anonyme » sur Internet.