Disparition de Lina : Les derniers mots inquiétants du suspect Samuel G. à son psychiatre
L’homme aurait confié à son psychiatre avoir « disjoncté » en 2023.
De nouveaux éléments concernant Samuel G.
Les investigations se poursuivent pour retrouver Lina. Samuel G., 43 ans, étant le principal suspect dans l’affaire, les enquêteurs se concentrent désormais sur ses déplacements. Ces derniers pourraient donner quelques indices sur le lieu où pourrait se trouver l’adolescente. En effet, des traces ADN appartenant à Lina ont été retrouvées dans un véhicule volé conduit par le quadragénaire.
En attendant la découverte de preuves supplémentaires, les yeux sont braqués sur feu Samuel G. Des rumeurs concernant ses antécédents ont largement circulé dans la presse. Il était notamment question d’un casier judiciaire plein à craquer… Or, il semble que les écarts de ce dernier ont en réalité commencé en 2023.
Au mois d’août, un homme est recherché pour avoir commis deux vols avec violence. Parmi ses victimes figure une nonagénaire dont il a dérobé le sac en se jetant sur elle. Au cours de l’agression, la femme chute et se blesse sérieusement. Ce qui lui vaudra une fracture au fémur. La seconde victime est l’employée d’une supérette qu’il menace d’un couteau et à laquelle il soutire 400 euros avant de prendre la fuite. De violents larcins pour lesquels il ne sera pas identifié dans la foulée.
L’homme diagnostiqué en « état limite »
Il faudra en effet attendre le mois de juin pour que les enquêteurs l’identifient. Le 12 juin, le quadragénaire est placé en garde à vue. « Une femme toxicomane dépose plainte contre lui pour séquestration, mais les investigations montrent rapidement que les affirmations de la plaignante — au travers d’analyses de sa téléphonie notamment – sont erronées, et la garde à vue est levée », communique le procureur de Besançon.
Mais alors qu’il se trouve au commissariat, Samuel G. attire l’attention d’un agent. Celui-ci pense l’identifier comme étant l’auteur des vols avec violence qui remontent au mois d’août 2023. Ainsi, il est de nouveau interpellé le 17 juin 2024 et reconnaît les vols. Il est déféré le lendemain au parquet de Besançon qui opte, compte tenu de son état « extrêmement dépressif » pour une comparution différée le temps d’effectuer une analyse psychologique.
Le 25 juin, Samuel G. s’entretient avec un expert psychiatre qui lui diagnostique un « état limite ». Ce qui signifie qu’il est à la limite d’une maladie psychiatrique réellement installée. Il évoque également des symptômes dépressifs très importants.
« Je dégringole de plus en plus bas »
Hospitalisé trois fois en structure psychiatrique, le suspect a commis plusieurs tentatives de suicide au cours des dernières années. Il dit avoir « disjoncté » à partir de 2023, année où il cesse effectivement de travailler. « Je dégringole de plus en plus bas chaque fois », aurait-il encore confié au psychiatre au cours de l’entretien.
Par ailleurs, l’expert relève une importante consommation de produits toxiques. Parmi eux, l’alcool, le cannabis et la cocaïne. Autant de substances dont la consommation ne fait qu’accroître une « dangerosité » identifiée par le psychiatre.
Et l’expert avait vu juste, puisque le 10 juillet, Samuel G. se suicide… En plus des vols qu’il avait reconnus en juin dernier, le quadragénaire était l’auteur d’une infraction routière en janvier 2024. Seule autre infraction figurant sur son casier. C’est pourquoi Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon, recommande « d’éviter la diffusion d’informations erronées concernant des procédures que le parquet de Besançon a eu à connaître ».