Disparition de Lina : Le profil inquiétant du suspect Samuel G. dévoilé
Avant que les enquêteurs puissent l’interroger dans le cadre de la disparition de Lina, Samuel G. a été retrouvé pendu à son domicile.
Disparition de Lina : l’enquête relancée
L’enquête a pris un tournant inattendu ces dernières semaines. Pourtant, cela fait plusieurs mois que les enquêteurs désespèrent. Pas de preuves, pas de témoignages… L’enquête était en passe de devenir un cold case. Mais alors que plus personne n’y croyait, le nom d’un suspect émerge. Celui de Samuel G. Un quadragénaire déjà connu des services de police.
Début 2024, ce dernier est arrêté au volant d’un véhicule volé dans le Grand Est. Il circule alors dans le Languedoc-Roussillon. Interrogé par les gendarmes locaux, l’homme finit par être remis en liberté.
Pendant ce temps, les recherches se poursuivent pour les enquêteurs de la SR de Strasbourg. Ces derniers exploitent toutes les images de vidéoprotection afin d’identifier les véhicules qui se trouvaient à proximité du lieu de la disparition de Lina. Ils ont notamment pu accéder aux enregistrements des caméras situés sur quatre cols fermant la quasi-totalité des accès à la vallée de la Bruche.
Des traces ADN de Lina identifiées dans un véhicule
Durant ces recherches, plusieurs voitures pouvant correspondre au signalement sont identifiées. Les gendarmes apprennent également que l’une d’elles, celle conduite début 2024 par Samuel G., est immobilisée administrativement et se trouvait dans une fourrière du Languedoc-Roussillon.
Récupéré par les enquêteurs, le véhicule est immédiatement envoyé à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, à Pontoise (Val-d’Oise). Là-bas, les scientifiques identifient l’ADN de Lina à plusieurs endroits de l’habitacle. Ce qui signifie qu’elle est bel et bien montée à bord du véhicule.
Mais alors qu’ils s’apprêtent à appréhender le nouveau suspect et le placer en garde-à-vue, les gendarmes font une macabre découverte. Ce 10 juillet, ils découvrent Samuel G. pendu à son domicile de Besançon.
Le profil inquiétant de Samuel G.
L’homme de 43 ans était bien connu des services de police. « Célibataire » d’après son profil Facebook, il devait comparaître ce 22 juillet au tribunal de Besançon pour deux violentes agressions. En août 2023, soit quelques semaines avant la disparition de Lina, il suit une nonagénaire dans le quartier des Chaprais, à Besançon, lui saute dessus et lui arrache son sac à main. Il lui dérobe ensuite son chéquier, son téléphone et de l’argent. Prise en charge à l’hôpital, la femme présente une fracture au fémur.
Poursuivant sur sa lancée, Samuel G. se rend ensuite dans une supérette. Il agresse la caissière au couteau et la menace de la « planter » si elle ne coopère pas. Il s’empare ensuite d’une liasse de billets avant de prendre la fuite. Il est identifié dans les deux affaires grâce aux caméras de vidéosurveillance.
Dans les colonnes de L’Est Républicain, on apprend que l’homme de 43 ans a déjà effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Par ailleurs, la presse révèle qu’il n’en était pas à sa première tentative de suicide… Incarcéré dans le passé, il avait également été placé en garde à vue dans le cadre d’autres enquêtes, révèle BFMTV.
La piste de l’enlèvement suivi du meurtre privilégiée
Les recherches pour retrouver Lina devraient reprendre ce mercredi matin dans les Vosges et le Bas-Rhin. Cette fois, les enquêteurs se concentrent sur les zones où la voiture volée, conduite par le suspect, a été localisée par le GPS. Pour ce faire, ils s’aident de chiens spécialisés dans la détection de cadavres.
Car à l’heure actuelle, les enquêteurs privilégient une piste. Celle d’un enlèvement suivi d’un meurtre. Ce mardi après-midi, le parquet de Strasbourg a annoncé que les recherches n’avaient pas permis « à ce stade » de « retrouver quelque trace que ce soit de Lina ».
Après le père de Lina, c’est au tour de Fanny Groll de prendre la parole. Ainsi, son avocat Me Matthieu Airoldi a déclaré à l’AFP : « Je fais toute confiance à l’équipe de la section de recherche de la gendarmerie. Ma cliente et moi-même attendons, avec inquiétude certes, ce qui va se passer ».