Disneyland Paris : 500 salariés en grève, le parc en danger ?
Plus de 500 salariés du parc Disneyland Paris n’ont pas répondu présents mardi 24 mai dernier. Ils réclament notamment une reconnaissance salariale traduite par 200 euros supplémentaires par mois.
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Plusieurs centaines de salariés de l’hôtellerie, la sécurité ainsi que la maintenance chez Disneyland Paris ont fait grève mardi matin. Soutenus par la CGT, ils demandent une augmentation de salaire de 200 euros ainsi qu’un paiement double lorsqu’ils travaillent le dimanche.
Les 500 personnes participant à ce mouvement avaient déjà porté certaines revendications. Sauf qu’en ne voyant aucun changement, les travailleurs de différents corps de métiers du parc ont monté le ton.
En plus des deux demandes pointilleuses, les grévistes réclament l’amélioration des conditions de travail.
Le monde pas si merveilleux de Disneyland Paris
Il semble que travailler à Disneyland Paris est loin d’être de tout repos. Au moment même du 30ème anniversaire du parc, plusieurs tensions étaient déjà présentes.
Fabien Beiersdorf, responsable local de la CGT, avait déploré l’épuisement moral et physique des employés du parc. « Ce sont des métiers pénibles, les employés n’ont plus de vie personnelle. On constate une hausse des arrêts maladies, des dépressions, des démissions » , déclare-t-il.
De plus, les horaires adaptés permettent à la direction du parc de faire travailler les salariés de 4.5 à 9 heures par jour sans grande visibilité dans la planification.
Cette réglementation sur les horaires adaptés a été mise en place en 2020, mais n’a jamais enchanté ceux qui y sont contraints.
Cela aurait eu pour conséquence un rythme de travail beaucoup plus soutenu et une baisse du nombre de personnels, selon les syndicats.
Pour cette dernière grève, 500 travailleurs sur 17 000 au total ont pris position pour montrer leur désaccord.
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Des négociations demandées en urgence
Dans un objectif d’amélioration de leurs conditions de travail, les syndicats veulent ouvrir dès maintenant de nouvelles négociations salariales.
La CFDT, syndicat majoritairement présent, a déjà obtenu une anticipation de la négociation actuelle obligatoire d’octobre à août.
Dans un tract paru lundi sur internet, la CFDT réclame à la direction d’ouvrir la négociation sur les salaires dès maintenant.
« Malgré les mesures salariales appliquées par l’entreprise dès janvier 2022 et janvier 2023, nous observons un écrasement des salaires dû à la réévaluation des minimas suite à l’augmentation du SMIC » , indique le syndicat.
Le mouvement social intervient alors que l’activité du parc Disneyland Paris s’est largement redressée en 2022. Devenu le lieu le plus visité d’Europe, il a enregistré un chiffre d’affaires s’élevant à 1 849 millions d’euros.
Pour l’heure, aucune discussion au sujet des fameux horaires adaptés n’est prévue.
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