« A-t-elle bien travaillé à l’école ? Quand on est au SMIC, faut peut-être pas divorcer » : un dérapage hallucinant sur une mère isolée sur LCI (vidéo)
C’est un dérapage hallucinant de plus dans un automne marqué par des prises de positions souvent nauséabondes dans le monde médiatique.
L’éditorialiste Julie Graziani de la revue L’incorrect, fondée par des proches de Marion Maréchal Le Pen, s’est fait remarquer pour une sortie particulièrement étonnante, que vous pouvez retrouver dans la vidéo ci-dessus, lundi, sur le plateau de 24h Pujadas sur LCI.
« Si on est au SMIC, faut peut-être pas divorcer dans ces cas là »
La chroniqueuse réagissait à une séquence tournée par les équipes de LCI lors du déplacement d’Emmanuel Macron à Rouen. Une femme avait alors interpellé le président en lui lançant : « Je trouve que les aides ne sont pas terribles. Seule, avec deux enfants au SMIC, je ne vois pas trop comment on peut s’en sortir. »
Des propos qui n’ont pas franchement plu à l’éditorialiste Julie Graziani : « Je comprends très bien qu’elle ne s’en sorte pas, c’est sûr qu’elle ne s’en sort pas à ce niveau-là. Mais je ne connais pas son parcours de vie à cette dame. Qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver au Smic ? Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? Est-ce qu’elle a suivi des études ? Et puis, si on est au Smic, et bien il ne faut peut-être pas non plus divorcer dans ces cas-là. À un moment donné, quand on se rajoute des difficultés sur des difficultés, et des boulets sur des boulets, on se retrouve avec des problèmes. »
Une prise de position hallucinante qui laisse les autres invités du plateau pantois et médusés.
Julie Graziani persiste et signe en réponse à Marlène Schiappa
La séquence partagée dans la nuit de lundi à mardi sur Twitter fait réagir. Marlène Schiappa s’est exprimée sur Twitter, dénonçant un « violent mépris des mères isolées » . « Quel est le message quand on blâme une femme de ne gagner que le SMIC puis qu’on lui reproche publiquement d’avoir divorcé ? » demande la Secrétaire d’État chargé(e) de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
Pas franchement refroidie par la polémique née de ses propos, Julie Graziani en a remis une couche sur son compte Twitter. « Je mets les points sur i. Chacun est responsable de ses parcours de vie. Tu as fait le mauvais choix de boulot, tu as fait le mauvais choix de mec, tu assumes. Ce n’est pas à l’Etat d’arranger tes problèmes. »
« Notre société est devenue un gigantesque triangle de karpman avec des plaignants vindicatifs, attendant de l’Etat qu’ils les sauve et ne réalisant même plus que ce sont quand même eux les premiers responsables de leur sort, poursuit-elle. Quand j’étais jeune, nous vivions à 5 dans 35m2. Ma mère a dû emprunter de l’argent plus d’une fois pour les courses alimentaires. Et bien ça ne serait pas venu à l’esprit de ma mère de venir engueuler le Président de la République. » Sur Twitter le mot clé « Julie Graziani » est le deuxième sujet le plus commenté de la journée ce mardi.