Démission d’Elisabeth Borne : Emmanuel Macron prend une décision radicale
Elisabeth Borne a voulu remettre sa démission de courtoisie au président suite aux élections législatives. Toutefois, ce dernier l’a refusée et l’Elysée a donné sa justification.
Coup de théâtre ! Emmanuel Macron refuse la démission de sa Première ministre
Après l’annulation du Conseil des ministres, on apprend que la démission par courtoisie d’Elisabeth Borne a été refusée par le président ce mardi matin. Selon l’Elysée, Emmanuel Macron a pris cette décision afin que « le gouvernement reste à la tâche » . Le président va plutôt s’occuper de mener « les consultations politiques nécessaires afin d’identifier les solutions constructives envisageables au service des Français » avec les chefs des autres partis et les groupes qui seront à l’Assemblée.
De son côté, Elisabeth Borne va réunir les ministres à Matignon selon l’AFP. Le calendrier reste donc incertain sachant que certains ministres vont devoir bientôt quitter le gouvernement.
Selon France Bleu, l’entourage de la Première ministre estime que « Il y a beaucoup de décrets à prendre dans les jours à venir, dont la revalorisation du point d’indice, la deuxième phase de Parcoursup, le bonus/malus auto, la mise en œuvre des mesures pour les urgences hospitalières, les primes à l’apprentissage » donc on « ne peut pas se permettre d’avoir un gouvernement qui ne gère pas cela » .
Pour le parti présidentiel, ce refus est « purement tactique » , comme l’a déclaré un cadre du parti à France info. L’objectif : « ne pas désavouer sa Première ministre et gagner du temps » . En effet, de nombreux appels à la démission d’Elisabeth Borne tournent dans la sphère politique et sur la toile.
Pourquoi Elisabeth Borne a-t-elle voulu démissionner ?
Elle a tout simplement respecté une tradition qui remonte à la IIIè république. Toutefois, celle-ci n’est pas inscrite dans la Constitution. Par ailleurs, le refus d’Emmanuel Macron lui est exceptionnel. Il avait accepté la démission de courtoisie d’Edouard Philippe en 2017. Cette démarche devait permettre une nouvelle légitimation de la Première ministre, aussitôt renommée à son poste par le chef de l’Etat.
Par contre, Emmanuel Macron avait déjà refusé une démission. En 2018, Gérard Colomb avait remis sa démission en tant que ministre de l’Intérieur au Chef de l’Etat qui n’en avait d’abord pas voulu. L’ancien maire de Lyon avait tout de même fini par quitter le gouvernement.