Pourquoi le déconfinement ne devrait pas avoir lieu !
Alors qu’un déconfinement progressif a été annoncé par Emmanuel Macron, un chef de service d’un hôpital parisien n’approuve pas cette décision.
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Ce jeudi 29 avril, Emmanuel Macron a annoncé les quatre grandes étapes du déconfinement. S’il s’agit d’une bonne nouvelle pour de nombreux Français, c’est loin d’être le cas pour les soignants. En effet, ils jugent cette décision trop précipitée. En cause notamment des taux de saturation des hôpitaux « absolument effroyables » , comme le déplore Jean-François Timsit, chef de réanimation médicale et infectieuse à l’hôpital Bichat de Paris, auprès de Franceinfo.
Une décision inappropriée
En effet, le nombre de personnes admises en réanimation dépasse celui recensé pendant le pic de novembre et reste trois fois plus élevé qu’au deuxième déconfinement. « Les malades restent en réa au moins trois à quatre semaines quand ils sont intubés, et six semaines quand ils ont une assistance cardiaque et respiratoire extracorporelle, une ECMO, donc on n’aura pas vidé le service d’ici quelques jours, c’est impensable. Ça va clairement trop vite par rapport à ce qu’on vit» » , souligne l’expert.
De plus, le fait que ces mesures ne soient pas territorialisées inquiètent d’autant plus les médecins. En effet, la situation sanitaire n’est pas la même dans tous les départements. L’Ile-de-France connait notamment un taux d’incidence plus élevé que d’autres régions.
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« Cela représente un risque majeur »
« C’est très démotivant, assez décourageant, et cela représente un risque majeur pour une population médicale et paramédicale qui est complètement déprimée, à bout de course et à bout de souffle, qui risque de se sentir déconsidérée et d’abandonner ce métier à la rentrée » , poursuit Jean-François Timsit.
Les scientifiques sont donc nombreux à contester la décision du gouvernement. Mais l’Elysée a cependant affirmé dans les colonnes du Progrès que la réouverture des commerces se ferait à l’échelle nationale, « sauf situation sanitaire départementale trop dégradée« . Il y a donc tout de même de fortes chances que ces mesures soient finalement territorialisées.
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