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De violentes manifestations à Istanbul déstabilisent le pouvoir islamique

Publié par Anissa Duport-Levanti le 03 Juin 2013 à 11:50
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De violents affrontements ont éclatés pour la 3ème nuit consécutive entre la population turque et la police. Les turques manifestent suite au projet immobilier proposé par le gouvernement islamiste et conservateur AKP, mais cette opposition va plus loin.

crédit : AFP source : l'express

crédit : AFP
source : l’express

CONTEXTE

On ne peut pas dire qu’un « printemps d’Istanbul » touche aujourd’hui la Turquie, car la contestation ne se place pas dans une opposition de régime. En effet, cette démocratie parlementaire aux élections non contestées connait un boom économique sans précédent, et le chômage des jeunes est très faible. Pourtant, le parti AKP au pouvoir prône un conservatisme très fort, en particulier au niveau social, et le premier ministre Recep Tayyip Erdogan fait preuve d’un autoritarisme qu’il pense justifié par son élection. Mais le peuple turque est bien plus moderne que l’AKP ne le pensait. La laïcité inscrite dans la constitution par Attah Turc dès 1928 est entrée dans les moeurs, de même que la volonté d’occidentalisation latente dans ce pays, et ne sied pas à la mission que s’impose le gouvernement concernant la lutte contre l’avortement et la consommation d’alcool ou le rétablissement du port du voile. La société jeune et moderne fit donc bloc contre un puritanisme qu’elle n’accepte pas, et ce qui se concrétise par de violentes manifestations contre le pouvoir en place.

La vidéo du jour
source : reuters

source : reuters

LES FAITS

La colère des jeunes turques, principalement issus de la gauche, cible les lieux de commandement du parti AKP. Des cocktails molotov lancés par la foule ont incendié la permanence du parti à Istanbul, des centaines de personnes ont tenté d’investir les bureaux du premier ministre avant d’être repoussés par la police. Les heurts auraient fait une centaine de blessés et quelques morts selon les ONG, alors qu’aucun bilan officiel n’a pour l’heure été communiqué. Erdogan reste inflexible et refuse de céder à la révolte urbaine, mais cette attitude risque fort de lui coûter sa place lors des prochaines élections de 2014. 

source : TV5 Monde

source : TV5 Monde

Plus d’informations avec France 24

Sources : Reuters, France Inter, France Info.

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