Après la salve de cyberharcèlement homophobe contre un Youtubeur le 13 Novembre, des députés interpellent Twitter !
Les utilisateurs des réseaux sociaux peuvent être cruels et inhumains. Depuis plusieurs mois, Bilal Hassani, un youtubeur, en paie les frais. Il reçoit en permanence des messages de haine et des insultes homophobes. Des députés ont donc décidé d’interpeller Twitter face au cyberharcèlement.
Cyberharcèlement : il faut réagir
Ils sont deux à faire part de leurs inquiétudes. Deux députés : Raphaël Gérard, député LREM de Charente-Maritime et Gabriel Serville, député PS de Guyane. Ensemble, ils ont décidé d’interpeller Twitter afin de leur faire part de leurs « inquiétudes suite au déferlement de propos haineux à caractère homophobe et de menaces de mort » qui ont été, à plusieurs reprises, adressés au Youtubeur.
Et les députés affirment qu’il s’agit là d’« appels au meurtre » et condamnent « les parallèles les plus ignobles avec les attentats du Bataclan ». Des attaques qui « salissent la mémoire des victimes du 13 novembre, mais surtout tombent sous le coup de la loi ».
Ce qu’ils mettent en évidence, c’est que ce type de cyberharcèlement n’a rien d’occasionnel.
Cyberharcèlement : les députés écrivent à Twitter
Dans leur courrier adressé à Twitter, les deux députés rappellent que le cas de Bilal Hassani « n’est pas isolé« . Ils n’ont pas hésité, non plus, à souligner que les victimes de ce type d’attaques « se retrouvent démunies face à l’inertie » des services de Twitter. Inertie « quand ils réagissent ».
Face à l'ampleur du cyber-harcèlement auquel est confronté @iambilalhassani, qui témoigne des violences psychologiques ordinaires subies par les jeunes #LGBT+ sur les réseaux sociaux, nous demandons avec @GabrielServille que @TwitterFrance soit plus ferme et plus réactif. pic.twitter.com/g4lygE67EV
— Raphaël Gérard (@RaphaelGerard17) November 15, 2018
Les députés expliquent que ces services « se cantonnent à la fermeture des comptes utilisés par les cyberharceleurs ». Une sanction trop légère qui ne punit en rien les harceleurs. Ils appellent donc l’entreprise « à mettre en œuvre une politique plus volontariste et ferme » en ce qui concerne la « lutte contre le cyberharcèlement et les LGBTphobies en France« .
Les deux députés rappellent qu’ils restent à disposition de Twitter « en vue de proposer des mesures législatives » face aux attaques des cyberharceleurs. Ils ouvrent, ainsi, la voie vers une réglementation plus stricte, en accord avec la loi française.