Crash du vol Rio-Paris qui a fait 228 morts : la décision de justice est tombée
Ce lundi 17 avril, 14 ans après le drame, les familles des victimes ont appris le verdict du tribunal à l’encontre d’Airbus et Air France, alors poursuivis pour « homicides involontaires ». Le 1er juin 2009, le crash de l’avion qui reliait Rio de Janeiro à Paris avait fait 228 morts.
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Une panne à l’origine du crash
Alors que le vol AF447 devait partir de Rio de Janeiro pour atteindre Paris quelques heures plus tard, les passagers et l’équipage de l’avion ne retrouveront jamais la terre ferme. L’A330 qui transportait 73 Français, 58 Brésiliens, 26 Allemands et 12 navigants, s’était abîmé durant la nuit dans l’Atlantique. Aucun survivant n’aura été retrouvé.
Et si l’appareil n’a été localisé que deux ans après l’accident, les boîtes noires ont pu aider à déterminer les premières causes du crash, mettant en cause le givrage des sondes de vitesses Pitot alors que l’avion se trouvait à haute altitude et dans une zone météo qualifiée de difficile, proche de l’équateur.
Pour remédier à la panne qui était en cours, l’un des pilotes avait pris la décision de corriger la trajectoire en position ascendante. Dans les 4 minutes et 23 secondes qui ont suivi, les trois autres navigants n’étaient pas parvenus à reprendre le contrôle de l’appareil qui aura terminé sa chute en heurtant l’océan.
Ce 17 avril, en début d’après-midi, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement envers Airbus et Air France suite au procès les visant pour « homicides involontaires » et a ainsi choisi de relaxer les deux sociétés. Si le constructeur européen et la compagnie française niaient leur implication dans le crash, ils risquaient cependant une amende de 225 000 euros.
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Un non-lieu déjà prononcé en 2019
Le procès qui s’est déroulé entre le 10 octobre 2022 et le 8 décembre de la même année devait estimer le rôle des deux entreprises dans l’accident. Une période désignée comme « une procédure-marathon » qui avait notamment été marquée par l’abandon des poursuites en 2019.
Deux ans plus tard, la chambre d’instruction de la cour d’appel avait permis de remettre le procès à jour en invalidant la décision de non-lieu. Il y a quelques mois, le parquet avait alors demandé la relaxe d’Air France et d’Airbus pour lesquelles il était « impossible de démontrer » leur culpabilité.
Un discours qui avait d’ailleurs profondément déplu aux parties civiles, plaçant les pilotes comme principaux responsables du crash et « en faveur de deux multinationales », selon Danièle Lamy, à la tête de l’association Entraide et Solidarité AF447.
Représentant les victimes, cette dernière avait fait part de la volonté des familles : « Ce que nous espérons, ce que nous attendons, c’est que le tribunal prononce enfin une décision impartiale et condamne Airbus et Air France, les coupables de négligences et manquements. C’est ce pourquoi nous nous sommes battus depuis pratiquement quatorze ans ».
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