Covid-19 : Le pire de la pandémie est-il encore devant nous ?
En ce début d’année 2021, la pandémie de Covid-19 est centrale dans la vie des Français et la situation sanitaire n’est pas sous contrôle, entre le début de la vaccination et l’apparition des premiers cas du variant britannique en France.
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Un état actuel de la pandémie difficile à évaluer
Samuel Alizon, le directeur de recherche au CNRS, spécialisé dans la modélisation des maladies infectieuses, affirme que « le problème, c’est l’état actuel de l’épidémie ». Selon lui, il existe une « très grosse incertitude » dans l’évolution de la pandémie et sur son état. D’après Samuel Alizon, tout va se jouer en 2021 car si l’épidémie reprend, cela va avoir un impact sur la vaccination, qui sera plus compliquée. Or, la question pour le contrôle de la situation sanitaire passe par l’immunisation de la population, qui doit être artificielle, c’est-à-dire par la vaccination.
Malheureusement, la pandémie semble reprendre sa progression. Le 5 janvier, le taux de reproduction du Covid-19 était de 1,05, ce qui démontre une croissance lente de la pandémie. Samuel Alizon prévient : « il va être crucial de regarder les chiffres de la semaine prochaine et que le gouvernement ne commette pas la même erreur que fin août » . Le niveau des hospitalisations actuel atteint celui du 20 octobre. « Il y a de fortes chances que ça réaugmente et, si l’on ne fait rien, on aura un pic épidémique majeur ». Samuel Alizon est sceptique sur une décision du gouvernement : « la rentrée scolaire qui s’est passée dans des conditions moins strictes n’incite pas à l’optimisme ».
L’inquiétude du variant britannique présent en France
En plus de la légère reprise épidémique, la France a constaté sur son territoire, les premiers cas du variant britannique. Celui-ci se transmet plus rapidement à travers la population. Au Royaume-Uni, en une semaine, 1 Britannique sur 50 a été contaminé. Le gouvernement britannique a donc décidé de mettre en place, un reconfinement strict. D’après Marie Ségur, chargé de l’étude su les scénarios de l’évolution du Covid-19, estime : « aujourd’hui, il n’y a pas vraiment de raisons pour que la France échappe à la trajectoire sanitaire de ses voisins ».
Au Royaume-Uni, il a fallu deux mois au variant, pour exploser et relancer la pandémie. « Si on applique ce schéma, une troisième vague très forte pourrait avoir lieu mais peut être en mars si des mesures plus fortement restrictives n’étaient pas remises en place assez rapidement ». Face à ses prévisions, Marie Ségur affirme que : « il est tout à fait possible que dans les semaines à venir, on soit confronté à la mise en place d’un reconfinement sévère sur le modèle de celui de mars dernier ». Rien de très rassurant, d’autant plus que l’OMS ( l’organisation mondiale de la santé) ne projette pas, depuis plusieurs mois, une sortie de crise de la pandémie avant la fin 2022.
Source : Atlantico
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