« Le pire est à venir » : Le coût de l’alimentation pourrait encore augmenter mais de combien ?
Suivez nous sur Google News
En 2022, le prix de plusieurs produits alimentaires ont fortement augmenté. Le budget pour se nourrir pourrait accroître de plus de 200 euros par personne en France, d’après l’assureur crédit Allianz Trade dans une étude publiée aujourd’hui.
Une hausse du coût alimentaire annuel de 2 963 euros
D’après Aurélien Duthoit, conseiller sectoriel chez Allianz Trade, les prix des distributeurs alimentaires pourraient croître de 8,2%. « Ceci engendrerait une hausse des dépenses alimentaires annuelles de 224 euros par personne cette année, pour un total atteignant 2.963 euros » .
Mais cette réévaluation obligatoire du budget ne touche pas que la France. En Europe, la hausse moyenne du budget alimentaire serait de 243 euros. Les Allemands paieraient même aller jusqu’à 254 euros supplémentaires en 2022.
Evolution de l’inflation des prix alimentaires en Europe de l’Ouest depuis 2017 : la plupart des pays connaissent des hausses supérieures à 6% du coût de leur alimentation. La France est à 4% pour l’instant. https://t.co/OvHtESAToT pic.twitter.com/WLMhHt60ll
— Aymeric Pontier (@aympontier) May 22, 2022
Auprès de l’AFP, Aurélien Duthoit confie que ce différentiel est dû à une « structure de marché très concentrée en France, qui donne une surface financière importante aux distributeurs et leur permet d’absorber une partie de la hausse des coûts d’achat » .
La Guerre en Ukraine, principale cause de cette inflation
La Russie et l’Ukraine sont deux grandes puissances agricoles. En plein conflit, la variation des prix de vente n’est pas contrôlable au vu de l’incertitude des coûts de production. Les industriels facturent les huiles et graisses 53% plus cher qu’en 2021. Le coût de la farine pour les distributeurs a explosé de 28%, et celui des pâtes de 19%.
Selon les dernières données de l’Insee, l’inflation a progressé de 4,8% sur un an en avril et les prix alimentaires de 3,8%.
Cette hausse des prix n’est pas prête de s’arrêter, selon Allianz Trade. Les distributeurs sont sortis de deux années de pandémie « très profitables à leur chiffre d’affaires comme à leur bénéfice » . Ils n’ont donc pas l’obligation financière de maintenir leurs volumes de ventes en abaissant les prix.
