Le coup de gueule des livreurs : « Arrêtez de commander des choses non essentielles ! »
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Depuis que l’Europe est quasiment en confinement total, même la population peu habituée à faire son shopping sur Internet, s’y est mise. Il s’agit de la meilleure alternative pour se faire livrer des produits qui ne sont pas alimentaires, étant donné que la majorité des commerces sont fermés. Mais cela veut aussi dire que les livreurs sont débordés. Le nombre de colis a explosé et les livreurs britanniques poussent un coup de gueule aujourd’hui dans la presse. « S’il vous plait ! Arrêtez de commander des choses non essentielles ! »
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Se faire livrer oui, mais des choses utiles
C’est tout le système de la société de consommation qui est chamboulé et mis à mal avec le coronavirus. Si on peut penser que cela profite aux sociétés de livraison qui n’ont jamais reçu autant de commandes, on peut aussi raisonnablement se dire que ces livreurs se mettent en danger en pour nous. En effet, alors qu’une bonne partie de la population tente de se protéger à la maison, eux doivent continuer à travailler dehors et rencontrer beaucoup de monde. « Alors que vous passez vos commandes à la maison, il y a des gens qui travaillent dans des entrepôts et qui risquent leur vie à ramasser et chercher vos paquets », explique un livreur, qui a préféré rester anonyme.
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Les livreurs mettent leur vie en danger pour nous apporter nos commandes
« Nous, les livreurs, on continue à se mettre en danger en collectant les paquets dans des entrepôts bondés ». Ce livreur comprend que son métier est essentiel car il permet à des gens de recevoir du matériel qu’ils ne peuvent plus trouver depuis que les magasins sont fermés. Cependant, il ne comprend pas pourquoi les gens continuent à acheter des vêtements, des gadgets non indispensables en temps de crise. Tous ces achats provoquent des retards dans les livraisons d’autres paquets peut-être plus urgents. « Vendredi, j’en ai livrés 120 et le lendemain 104 paquets de plus m’attendaient. »
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Les livreurs demandent de ne plus faire des achats non essentiels
« Nous comprenons que nous sommes des travailleurs essentiels et nous sommes heureux de faire notre travail à risque pour livrer des produits utiles aux gens afin qu’ils survivent pendant le confinement. Livrer des produits médicaux ou éducatifs, c’est tout à fait normal. Mais quand les gens commandent des vêtements, ça me rend fou. » Ce qui est encore plus décourageant pour ce livreur, est quand « trois jours plus tard », il se rend dans les « mêmes maisons pour reprendre les mêmes articles que les gens ont décidé de rendre. Les acheteurs n’ont aucune idée de l’impact qu’ils ont sur nos vies ».
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Crédits : Storytrender
